Le candidat à l'élection présidentielle 2022, qui a présenté ses propositions sur l'immigration lors d'un meeting à Marck-en-Calaisis jeudi 4 novembre, a expliqué vouloir "reprendre le contrôle" sur l'immigration.
Le thème était écrit sur son pupitre. Xavier Bertrand veut "reprendre le contrôle" de l’immigration. En meeting à Marck-en-Calaisis, à deux pas de Calais, le candidat Les Républicains (LR) à l’élection présidentielle 2022 a présenté ses propositions sur l'immigration.
Le président des Hauts-de-France a notamment évoqué la crise migratoire à Calais, où des migrants tentent chaque semaine de rejoindre l’Angleterre par la Manche. Alors que Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et médiateur gouvernemental, était en visite mercredi 3 novembre pour évoquer les démantèlements de campements de migrants et les conditions de vie des exilés avec des associations, Xavier Bertrand s’est montré ferme.
Bertrand critique les "xénophobes" et les "bien-pensants"
Renvoyant dos-à-dos les "xénophobes" et les "bien-pensants", qui rivalisent de "solutions simplistes", et en critiquant le président Emmanuel Macron qui a "esquivé la question", le président de la région Hauts-de-France a proposé de "mettre fin au système actuel de régularisation" et de "démanteler les campements de migrants clandestins", comme la "jungle" de Calais, démantelée il y a cinq ans. Son discours a été suivi par une brève incursion dans la salle de quelques manifestants demandant la fin des expulsions de migrants, avec une banderole où on pouvait lire "stop au harcèlement".
L’homme politique a également parlé de l’immigration plus globale, par-délà la crise migratoire à Calais. "Plus personne ne tient la barre. La France subit une immigration qu'elle ne choisit plus. Il est urgent d'en reprendre le contrôle", a-t-il dit. Sa politique se basera sur "deux principes": "décider qui peut s'installer sur son sol et qui doit quitter son sol", et que l'immigration "réponde" aux besoins de la France et non l'inverse.
Il a également promis de réviser par référendum la Constitution pour que chaque année "le Parlement fixe des quotas d'immigration", et de réduire en priorité l'immigration familiale en imposant un "passeport républicain" certifiant une maîtrise du français et le respect des principes "de laïcité, d'égalité" et de "primauté de la loi républicaine".