Le parquet de Paris a requis un non-lieu à l'égard de Ribéry car il ignorait la minorité de la prostituée Zahia.
Le parquet de Paris a requis un non-lieu à l'égard des footballeurs Karim Benzema et Franck Ribéry dans l'affaire Zahia, estimant qu'ils ignoraient la minorité de la prostituée.
Zahia D. avait affirmé aux policiers avoir eu des relations tarifées avec Franck Ribéry en 2009 et un autre joueur de l'équipe de France, Karim Benzema, en 2008, alors qu'elle avait 16 ans.
Zahia avait ensuite assuré que les joueurs ignoraient alors qu'elle était mineure.
Les deux joueurs, mis en examen depuis juillet 2010 pour "sollicitation de prostituée mineure", "ne pouvaient qu'ignorer la minorité de Zahia qui a elle-même déclaré leur avoir dit qu'elle avait 18 ans", estime le parquet de Paris en concluant que "la présomption de minorité s'effondre".
Le fait de solliciter des relations sexuelles avec une mineure prostituée est passible de 3 ans de prison et de 45.000 euros d'amende.
Dans cette affaire qui avait terni l'image de l'équipe de France à quelques semaines de la coupe du Monde de football, le parquet a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel des quatre personnes, trois hommes et une femme, ainsi qu'une personne morale, mises en examen pour proxénétisme aggravé.
L'enquête avait été ouverte en décembre 2009. La Brigade de répression du proxénétisme BRP s'interéssait à un proxénète présumé qui gravitait autour du Zaman Café, un bar proche des Champs Elysées.
C'est en auditionnant des prostituées fréquentant le Zaman Café, qui a depuis fait l'objet d'une fermeture administrative, que les policiers étaient remontés vers certains clients et s'étaient rendu compte que l'une d'entre elles était mineure au moment d'une partie des faits.
Le meneur de l'équipe de France et du Bayern Munich, Franck Ribéry, avait dans un premier temps déclaré ne "pas être concerné" par l'affaire. Il avait ensuite reconnu devant les enquêteurs avoir eu une relation avec Zahia et lui avoir payé un voyage et un séjour en Bavière. Il précisait toutefois avoir ignoré son âge.
Une expertise psychologique "apparaît nécessaire dans la mesure où cette dernière indique dans la procédure avoir menti à plusieurs reprises et notamment sur son âge", écrit l'avocat dans son courrier au juge André Dando. Il note également "des contradictions importantes" entre ses déclarations à la police et celles faites dans la presse et s'interroge "sur l'existence d'une éventuelle tendance à l'affabulation, voire à la mythomanie" de la part de Zahia.