Sulfureuse, l'affaire Carlton est actuellement traitée dans le plus grand secret par la police et la justice. Pourquoi ?
Du jamais vu ou presque à Lille. Police et justice sont sur le qui-vive. Tendus. Inquiets. L'affaire Carlton est explosive. Et tout est fait pour la garder la plus secrète possible. A la PJ, une cellule spéciale de quatre policiers a été créée. Hermétique, sans contacts avec les autres services.
Mêmes précautions au Palais de Justice où peu de gens sont au courant du dossier. La qualité des personnes mises en cause (direcetur d'hôtel, avocat...) y est bien sûr pour quelque chose. Mais deux autres explications peuvent être avancées.
La police est très embarassée car, dans le dossier, au moins cinq policiers seraient cités. L'un est commisaire divisionnaire. Comme Michel Neyret, ce grand flic lyonnais arrêté et incarcéré il y a une quinzaine de jours. Le commissaire divisionnaire lillois a d'ailleurs été un des adjoints de Neyret à Lyon dans les années 90.
La police craint donc les amalgames, les raccourcis. Même s'il n'y a aucun lien avec l'affaire Neyret. Pour les policiers, c'est une question d'honneur. Pour eux, deux affaires embarassantes en quinze jours, cela fait beaucoup. Mieux vaut donc en dire le moins possible.
Mais le secret entourant cette affaire Carlton peut également être lié à un autre fait inhabituel. Dans le dossier, le nom d'un homme politique de premier plan apparaît clairement. En tant que client régulier des femmes "fournies" par "Dodo la Saumure". Police et justice craignent-elles que le nom de cet homme sorte et complique l'affaire. Ou lui donne encore une autre dimension ?
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