Le proxénète impliqué dans l'affaire Carlton dénonce une "orchestration politique" pour destabiliser la gauche.
Le chef d'entreprise français Dominique Alderweireld, surnommé "Dodo la Saumure", soupçonné d'être impliqué dans l'affaire du Carlton de Lille, a dénoncé samedi "une orchestration politique destinée à impliquer la gauche", dans une lettre adressée à La Voix du Nord. "Ce dossier est le fruit d'une orchestration politique en vue d'impliquer la gauche pour faire balance aux affaires de la droite", déclare "Dodo la Saumure", mis en examen pour proxénétisme et incarcéré en Belgique depuis le 2 octobre.
Le procès de l'homme d'affaires, qui possède plusieurs salons de massage en Belgique, et qui est notamment poursuivi pour avoir profité de la situation vulnérable de plusieurs prostituées en Belgique entre 2000 et 2009, doit s'ouvrir jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai. Mais son avocat, Me Etienne Wery, a demandé un report de l'audience pour préparer sa défense. "Dodo la Saumure" est également soupçonné d'avoir un lien avec l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille, notamment en raison de ses relations avec le chargé d'affaires de l'hôtel, René Kojfer, mis en examen pour proxénétisme dans ce dossier. "Je n'ai jamais, et les écoutes le confirment, amené des filles au Carlton", affirme Dominique Alderweireld, ajoutant qu'il "imagine mal le propriétaire (du Carlton, ndlr) monsieur Franchois être proxénète".
Pour lui, cette affaire est plutôt celle d' un "groupe d'amis fréquentant les clubs, fréquentant des filles légères, prostituées ou non, les présentant à des relations d'affaires ou philosophiques sans aucun but pécunier". Concernant ses relations avec l'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, soupçonné notamment d'avoir participé à des parties fines à Paris et Washington, "mes liens avec DSK, ils sont ténus", assure-t-il. "En effet, ils se résument au fait que deux clients, relations, ont amené deux filles travaillant au 36 avenue du Maire à Tournai à une soirée à Paris. Etant indépendante, une a fréquenté DSK et les autres personnes mises en cause", explique M. Alderweireld.
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