Le chargé des relations publiques du Carlton aurait changé d'avocat. Mais ce n'est peut-être pas si simple.
Me Hubert Delarue a indiqué lundi soir qu'il assurait désormais la défense de René Kojfer, chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton de Lille mis en examen pour proxénétisme, ce que Me Christophe Snyckerte, qui le défend depuis le début de l'affaire, a formellement démenti.
Me Delarue a indiqué qu'il prenait désormais la défense de M. Kojfer et que l'audition sur le fond de ce dernier prévue mercredi devrait être reportée. L'avocat prévoit de se rendre à Lille pour rencontrer M. Kojfer et la juge d'instruction Stéphanie Ausbart, à qui il demandera de fixer une nouvelle date d'audition sur le fond, afin qu'il puisse "consulter le dossier" a-t-il dit à l'AFP. "J'apprends pas la presse que M. Kojfer aurait désigné un autre avocat pour la défense de ses intérêts dans le cadre l'affaire dite du Carlton. J'apporte un démenti formel à cette allégation infondée", a déclaré à l'AFP Me Christophe Snyckerte.
M. Kojfer, que Me Snyckerte a encore rencontré vendredi "m'a plus que jamais confirmé sa confiance", a affirmé l'avocat, indiquant que la famille de son client ne lui avait rien signifié. Me Snyckerte a indiqué qu'il entendait "être présent lors de l'audition" de M. Kojfer mercredi.
"Ce n'est pas à la famille du mis en cause de faire le choix d'un avocat" mais lui-même, a ajouté Me Snyckerte. Il a dit son intention de prendre "toutes dispositions, notamment sur le plan déontologique, afin que cette initiative intempestive tendant à écarter un avocat qui connaît trop bien le dossier n'ait aucune suite".
Me Delarue n'avait pu être joint lundi soir après la réaction de Me Snyckerte. Mis en examen et écroué pour "proxénétisme aggravé commis en bande organisée" le 6 octobre, M. Kojfer, âgé de 69 ans, est la premier à avoir été poursuivi dans ce dossier. Huit personnes ont été mises en examen dans l'affaire, dont trois se trouvent toujours en détention provisoire. Outre les faits de proxénétisme aggravé en bande organisée, certains des mis en examen sont poursuivis pour escroquerie, abus de biens sociaux (ABS) et recel d'ABS.