Le Conseil d'Etat exige de fixer une nouvelle date de clôture qui ne soit "pas postérieure au 31 janvier".
Réaction de Jean-Louis Soufflet
Le Conseil d'Etat vient d'annoncer que les oies cendrées ne pourront plus être tirées après le 31 janvier, c'est-à-dire 10 jours de moins pour les chasseurs. Une décision qui agace le président de l'union picarde des chasseurs au gibier d'eau, Jean-Louis Soufflet.
La fermeture de la chasse aux oies, actuellement fixée par arrêté au 10 février, doit être avancée au 31 janvier au plus tard, a estimé vendredi 23 décembre le Conseil d'Etat, saisi par des associations environnementales.
Le plus haute juridiction administrative enjoint au ministère de l'Ecologie de fixer "dans un délai d'un mois" une nouvelle date de clôture qui ne soit "pas postérieure au 31 janvier" pour la chasse aux oies cendrées, aux oies rieuses et aux oies des moissons.
France Nature Environnement (FNE, fédération de 3.000 associations) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) se sont félicités "de cette décision de justice qui met un terme à plusieurs années de contentieux".
"Après avoir annulé, en 2010, un arrêté similaire portant sur les canards et les limicoles (des petits échassiers), le Conseil d'Etat rappelle ainsi que les oiseaux d'eau ne doivent pas être chassés au-delà du 31 janvier", ont souligné les deux organisations dans un communiqué.
D'après elles, le Conseil d'Etat s'est "appuyé sur la directive européenne +oiseaux+, selon laquelle les oiseaux migrateurs ne doivent pas être chassés durant leur migration prénuptiale, et sur les dernières données scientifiques qui démontrent sans ambiguïté que la migration de l'oie cendrée débute dès la mi-janvier".