Le nordiste Duchaussoy battu par le Graet

Le nordiste Fernard Duchaussoy a été battu par Noel le Graet à la tête de la présidence de la FFF.

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Noël Le Graët a créé la surprise samedi en étant élu président de la Fédération française de football. Le président de Guingamp a obtenu dès le premier tour 54,39% des suffrages contre 45,40% au nordiste Fernard Duchaussoy pourtant favori avant le scrutin.

Noël Le Graët tourne donc une page importante de son histoire, la réforme lancée dans la foulée du désastre de Knysna ayant abouti à une première: l'élection d'un représentant du monde professionnel.


 "Je pense que je vais gagner", disait Le Graët vendredi à l'AFP. Le N.2 de la fédération ne se trompait pas, alors que les pronostics étaient pourtant plutôt favorables au président sortant Fernand Duchaussoy.


 Le président du club de Guingamp - qui quittera bientôt cette fonction - a finalement récolté dès le premier tour 54,39% des suffrages contre 45,40% à son principal rival et 0,19% à Eric Thomas, le troisième candidat.

Le nordiste Duchaussoy battu par le Graet

Reportage de Loïc PIALAT

Une sacrée révolution selon Gervais Martel


 "C'est une sacrée révolution !", estimait après l'élection le président de Lens Gervais Martel, membre d'un Conseil fédéral qui disparaît avec le vote de samedi.
 L'impression était renforcée par le départ discret et immédiat de Duchaussoy, qui quittait l'hôtel parisien où se tenait l'assemblée élective quelques secondesseulement après avoir annoncé qu'il quittait "définitivement le football national".


Depuis un an et la démission de Jean-Pierre Escalettes après le terrible Mondial des Bleus en Afrique du Sud, Duchaussoy avait porté la réforme qui a abouti samedi à la première élection du président au scrutin de liste, quand auparavant, le président de la Ligue de football amateur était inévitablement élu, sans concurrence ni discussion.


 C'est aussi cette réforme qui a donné au monde professionnel un poids plus important au sein de l'Assemblée (37% des voix contre 25% auparavant), ce qui a sans doute eu son importance dans le scrutin de samedi, même si les relations entre Le Graët et le patron de la LFP Frédéric Thiriez sont plutôt fraîches.  "J'avais promis à Noël 75% des voix des pros et je pense qu'il en a eu plus. Et il a de son côté fait un excellent travail dans les régions", expliquait après le vote Jean-Pierre Louvel, le président du syndicat des clubs professionnels (UCPF).

 "Les choses vont bouger"


 Celui qui a été de 1991 à 2000 le patron de la LNF, ancêtre de la LFP, a en effet mené une campagne discrète mais efficace auprès des Ligues et districts, traditionnellement méfiants à l'égard des "pros".
 Dans le même temps, il mettait en avant dans les médias son image de "chef d'entreprise", spécialiste des questions économiques et de marketing (il est l'homme du contrat Nike à 42 millions d'euros par an).
 Son discours avant le vote - "brillant, musclé et rassembleur" selon le président de la LFA Bernard Barbet, partisan de Duchaussoy - a également certainement convaincu quelques indécis.
 Et Duchaussoy a fini par payer la facture des innombrables crises qui ont frappé l'institution cette année (affaires des primes et des quotas, démission de Jacques Lambert...) et la façon dont il les a gérées.
 "Je sais ce que Fernand a payé: un an de pouvoir", résumait ainsi Jean-Pierre Escalettes après le vote.


 Ambitieux, direct et réputé parfois cassant ("pas sûr que le dialogue sera aussi facile", a déjà déclaré Bernard Barbet), Le Graët a clairement fait savoir qu'il comptait faire bouger les choses à la "3F". "L'exécutif sera performant très rapidement", a-t-il promis.
 "C'est quelqu'un qui a beaucoup d'idées, qui ne lâche rien, qui va vite. Les choses vont bouger, notamment en ce qui concerne la professionnalisation, et c'était indispensable", a estimé Gervais Martel. "Et bon courage à celui qui se présentera face à lui dans 18 mois."
 Car un nouveau scrutin aura lieu dès décembre 2012. D'ici-là, a prévenu le nouveau président, "moins on parlera de la FFF, mieux on aura travaillé".

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