La préfecture du Pas-de-Calais a de nouveau interdit, mercredi, une manifestation en soutien aux migrants de la "Jungle" de Calais, prévue vendredi dans cette ville, en raison des risques "de troubles à l'ordre public".
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Un
arrêté a été pris mercredi "portant interdiction de tout rassemblement revendicatif en lien avec la question des
migrants à Calais et dans plusieurs communes du Calaisis", indique la préfecture dans un communiqué.
Le collectif, baptisé
Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM), a prévu une manifestation dans le centre de Calais vendredi, alors que se profile le démantèlement de la "Jungle". Il avait déjà prévu de manifester devant la "Jungle" le 1er octobre, mais la préfecture avait interdit ce rassemblement. Quatre autocars partis de Paris et transportant environ 200 personnes ayant bravé cette interdiction avaient ainsi été bloqués à un péage près de
Saint-Omer, puis contraints de rebrousser chemin.
"Risques d'affrontements"
Peu après, dans l'après-midi, des heurts violents avaient opposé durant trois heures devant le bidonville des migrants et militants d'ultra gauche, notamment des
No Border, aux forces de l'ordre. La préfecture a justifié son arrêté mercredi par le fait que le CISPM avait déjà maintenu son projet le 1er octobre, ce qui
avait entraîné "de nombreux troubles à l'ordre public". "
Le risque d'affrontements entre extrémistes d'ultra gauche et d'ultra droite présents dans le Calaisis en marge de ce rassemblement (..) ne peut qu'exacerber les tensions sur la crise migratoire", explique la préfecture.