Jean-Claude Casadesus s'est produit avec l'ONL ce lundi devant les détenus de la prison de Sequedin. Une pratique initiée par le chef d'orchestre en 1986 et renouvelée tous les deux ans depuis. La musique pour s'évader quelques heures de l'univers carcéral.
Jean-Claude Casadesus et l'ONL jouent pour les détenus de SequedinLa musique comme vecteur de lutte contre l'exclusion. L'idéal inlassablement poursuivi par Jean-Claude Casadesus s'est illustré encore ce lundi à la prison de Sequedin.
Pendant une heure, le chef d'orchestre a dirigé les musiciens de l'Orchestre national de Lille qui ont déroulé Berlioz, Bizet et Beethoven devant 58 détenus volontaires. Un moment d'évasion mentale, loin du bruit des clés, des portes qui claquent et des hurlements de l'unvers carcéral.
"On a voyagé, c'était incroyable. Pendant une heure, je n'étais plus incarcéré, c'est un truc de fou", nous a confié ce détenu.
Des concerts initiés il y a trente ans
Jean-Claude Casadesus avait fait son premier concert en prison en 1986, et ces rendez-vous étaient devenus réguliers à partir de 1995. C'était la 19e fois ce lundi que le charismatique chef d'orchestre de l'ONL se produisait derrière des barreaux. Pour la dernière fois ? Pas sûr. Le maestro qui va laisser les rennes de l'orchestre lillois à son successeur Alexandre Bloch à partir de septembre pourrait bien continuer à le diriger de temps à autres pour des causes ou des événements qui lui tiennent à coeur.Lundi à Sequedin, il a savouré une fois de plus ce moment de partage avec les détenus, dans le quartier des hommes d'abord, dans celui des femmes ensuite. Et comme dans chaque concert, le public a longuement ovationné les artistes.
Casadesus et l'ONL au Stade Pierre Mauroy le 12 juillet
Jean-Claude Casadesus dirigera les musiciens et choristes de l'ONL sur la 9e symphonie de Beethoven et La Marseillaise de Berlioz, le mardi 12 juillet au Stade Pierre Mauroy à Villeneuve d'Ascq.La Symphonie n°9 de Ludwig Van Beethoven est l’une des plus grandes œuvres musicales de tous les temps. Hymne officiel de l’Union Européenne, la célèbre ôde à la joie – final et 4ème mouvement – clôturera la symphonie.
Orchestrée par Hector Berlioz pour grand orchestre et double chœur pour célébrer la révolution de 1830, La Marseillaise vibrera dans l’Arena du Stade Pierre-Mauroy. Les 300 artistes joueront l’hymne national pour un grand moment de communion républicaine à l’approche de la fête nationale du 14 juillet.