Le Front national a réclamé mardi le placement en rétention des migrants de Grande-Synthe (Nord) en vue de "leur expulsion définitive" de la France, refusant l'ouverture d'un "camp humanitaire" qui va selon lui créer "un appel d'air".
Dans un communiqué, Steeve Briois, vice-président du FN et maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) accuse "le gouvernement socialiste, le maire écologiste et les associations pro-migrants" d'installer "un nouveau +Sangatte+ à Grande-Synthe".
Selon lui, "l'installation durable de milliers de migrants clandestins" va "créer de fait un appel d'air à l'immigration clandestine". "Comme à Calais, les habitants de Grande-Synthe devront désormais faire face à une recrudescence d'actes délictueux" tandis que "les réseaux mafieux et criminels pourront proliférer", ajoute le député européen.
"Expulsion définitive du territoire national"
"Le Front national dénonce l'ouverture d'un tel camp humanitaire et demande à nouveau à ce que l'Etat prenne ses responsabilités et place ces migrants en centre de rétention administrative avant de prononcer leur expulsion définitive du territoire national", déclare le communiqué.
Selon le maire (EELV) de la commune Damien Carême, 900 migrants, principalement des Kurdes irakiens, étaient hébergés dans le nouveau camp de la Linière mardi en milieu de journée. Il restait "entre 200 et 300" migrants dans le camp particulièrement insalubre de Basroch, à 1,5 km de là, qui doit être fermé. Le transfert doit s'achever mercredi.