Les bateaux de la compagnie MyFerryLink étaient à quai lundi, en attendant la décision du tribunal de commerce de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais)
quant aux contrats d'affrètement des navires.
Le tribunal de commerce de Boulogne doit se prononcer lundi après-midi sur la prorogation, demandée par le syndicat majoritaire, des contrats d'affrètement des navires à la Scop SeaFrance, qui exploite MyFerryLink, qui s'arrêtent au 1er juillet à minuit.
"C'est nous, les marins, qui avons décidé d'arrêter les navires", a déclaré à l'AFP Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat Maritime Nord, ultra majoritaire au sein de la Scop SeaFrance, sans donner plus de détails. Selon le site marinetraffic.com, le Rodin et le Berlioz étaient au quai du port
de Calais. Le Nord/Pas-de-Calais, navire de fret, était lui stationné à Douvres. Eurotunnel a indiqué avoir signé avec le transporteur danois DFDS un contrat de location, avec option d'achat en 2017, de deux de ses trois navires (le Rodin et le Berlioz) à compter du 2 juillet.
"Eté chaud"
Mercredi, la compagnie maritime danoise DFDS Seaways avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de la Scop SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret.Les avocats de la Scop SeaFrance jugent eux que le préavis concernant les contrats d'affrètement était trop court et réclament un délai supplémentaire.
Environ 600 personnes ont défilé samedi matin à Calais à l'appel de la mairie et des syndicats pour soutenir MyFerryLink. Le 23 juin, des membres de la Scop SeaFrance avaient causé d'importantes perturbations en bloquant le tunnel sous la Manche et le port de Calais, le premier de France en terme de passagers (11 millions en 2014) et le 2e européen, derrière Douvres. Eric Vercoutre a averti que l'été "sera chaud sur le port de Calais", si Eurotunnel persistait dans sa décision.