Il est soupçonné d'avoir participé à la radicalisation du tueur de Liège.
Un ancien codétenu de Benjamin Herman, l'auteur de l'attentat jihadiste qui a fait trois morts le 29 mai à Liège, a été interpellé mercredi à Verviers, dans l'est de la Belgique, a indiqué le parquet fédéral belge.
Selon les médias, ce suspect, identifié comme "Fouad B.", serait soupçonné d'avoir participé à la radicalisation de Benjamin Herman.
Les deux hommes, plusieurs fois condamnés pour des délits, se sont côtoyés à la prison de Lantin, près de Liège, a confirmé à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt.
Mais, a ajouté ce dernier, Benjamin Herman avait été transféré en 2017 à la prison de Marche-en-Famenne, et sa radicalisation ne peut à ce stade être associée à une personne ou un motif en particulier.
Cet ancien codétenu avait été "libéré le 22 mai par la chambre du conseil de Liège et a été arrêté pour violation des conditions de sa libération conditionnelle", a poursuivi M. Van Der Sypt.
Le 29 mai, vers 10h30, sur une grande artère du centre de Liège, Benjamin Herman, délinquant radicalisé de 31 ans qui bénéficiait d'un congé pénitentiaire, a tué par balles deux policières et un étudiant en criant plusieurs fois "Allah Akbar" ("Dieu est grand"). Il a ensuite été abattu par les forces de l'ordre.
Les faits ont été qualifiés d'"assassinats terroristes" par la justice belge, et revendiqués le 30 mai par l'organisation jihadiste Etat islamique.
Selon les premiers éléments, l'assaillant voulait "clairement" s'en prendre à la police. Et son mode opératoire - agresser d'abord au couteau les policières pour dérober leurs armes - rappelle celui que vante régulièrement l'EI dans sa propagande sur internet, avait souligné le parquet fédéral le lendemain des faits.
Le triple assassinat avait été ponctué d'une courte prise d'otage dans un établissement scolaire. Quatre policiers avaient également été blessés.