LOSC/Bielsa : l'audience devant le tribunal de commerce renvoyée au 19 février

Un premier coup pour rien : le tribunal de commerce de Lille a décidé lundi de renvoyer au 19 février l'audience entre les avocats du Losc et ceux de Marcelo Bielsa, qui conteste son licenciement et réclame plus de 18 millions d'euros au club nordiste.

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L'issue de ce premier acte de la guerre entre le LOSC et Marcelo Bielsa "El Loco" était attendue puisque les conseils du technicien argentins avaient déjà annoncé leur intention de demander le renvoi de l'affaire. 

""Comme nous l'avions demandé nous avons obtenu un renvoi de cette audience. On connaît les enjeux financiers et pour un dossier aussi important , le tribunal de commerce ne pouvait pas plaider aujourd'hui (lundi) alors qu'il y a un flou, une brume sur la situation du Losc. Nous sommes satisfait et nous allons pouvoir travailler sereinement avec M. Bielsa pour l'audience du 19 février", a expliqué Me Benjamin Cabagno, collaborateur de Me Carlo Alberto Brusa, l'avocat de M. Bielsa, a expliqué vendredi Me Benjamin Cabagno, collaborateur de Me Carlo Alberto Brusa, l'avocat de M. Bielsa.

Le camp de l'ex-entraîneur de Marseille, qui réclame plus de 18 millions d'euros au LOSC (12,9 millions correspondant aux salaires restants dus et environ 5 millions supplémentaires au titre du préjudice subi), espère donc que le tribunal de commerce considèrera que le club nordiste est en cessation de paiement, ce qui entraînerait l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire.

"Une mise en demeure de payer puis une sommation de payer ont été adressées au club, sans réponse à ce jour. S'il ne paie pas, ce n'est peut-être pas parce qu'il ne veut pas, mais tout simplement parce qu'il ne peut pas", avait avancé Me Cabagno. Le LOSC, de son côté, semble agacé par la tournure des évènements et les multiples brèches ouvertes par le technicien argentin, qui s'est également tourné vers les prud'hommes, où une audience a déjà été fixée au 13 mars.



"Marcelo Bielsa n'a cessé de multiplier les procédures, exerçant un véritable harcèlement procédural à l'encontre du club (...) C'est dans ce contexte que Marcelo Bielsa a saisi le tribunal de commerce de Lille en détournant la procédure de redressement judiciaire de son objet dans le but de faire pression sur le club, ce qui me semble grave", estimait vendredi Me Bertrand Wambeke, l'avocat des Dogues. "Le tribunal de commerce n'a pas vocation à prononcer une condamnation au profit d'un salarié contre une entreprise. Est-ce qu'il s'agit d'un moyen de pression contre le Losc pour le forcer à transiger, ou s'agit-il d'une démarche, inutile ? Je vous en laisse juge. Je crois que c'est un détournement de la procédure commerciale avec pour but de faire pression sur le club", a de son côté réagi Me Bertrand Wambeke, l'avocat des Dogues.

"Personne n'est là pour accabler le Losc (...) Aujourd'hui ce n'est pas M. Bielsa contre le Losc, mais M. Bielsa contre des humains, des repreneurs qui avaient un projet, qui l'ont basé sur l'image et la notoriété de M. Bielsa, qui lui ont fait des promesses, signé des contrats, et aujourd'hui ces contrats ne sont pas respectés et M. Bielsa a été mis à la porte de manière un peu sauvage. Pourquoi M. Bielsa ferait un cadeau au Losc ?", a conclu le conseil d'"El Loco".

Nouveau face à face ce mardi


Après cette première bataille avortée, les retrouvailles entre les deux parties ne vont pas tarder puisque dès mardi (16h00) elles ont rendez-vous devant la Commission juridique de la LFP pour examiner le pré-contrat signé sous seing privé dès février 2017 entre le club et Bielsa. "Le Losc a reconnu auprès de la LFP que le contrat était valable. Le but de cette audience sera donc de savoir pourquoi le Losc n'a pas fait homologuer ce contrat et pourquoi des clauses essentielles ont été dissimulées à la Ligue", souligne Me Cabagno.

Ce document prévoit notamment une clause parachute : en cas de rupture anticipée, quelle qu'en soit la nature, l'intégralité des salaires restants dus doivent être versés à M. Bielsa. La faute grave invoquée par le Losc pour ne pas verser d'indemnités à l'Argentin ne peut alors "pas être retenue" selon Me Brusa.

Toutes ces procédures risquent de fragiliser encore plus un club déjà en proie à des difficultés financières puisque la DNCG l'a d'abord interdit de recrutement en décembre, puis relégué en Ligue 2 à titre conservatoire. Et sur le terrain, la situation est également alarmante puisque le Losc, surclassé par le Paris SG samedi (3-0), occupe la 18e place, synonyme de barrage pour le maintien en Ligue 1.


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