Seize personnes soupçonnées d'exploiter clandestinement à Lille et Roubaix des machines de jeux clandestins, dont certaines servaient à des paris sportifs notamment sur des matchs de l'Euro 2016, ont été mises en examen.
Sur les seize personnes mises en examen, notamment des chefs de mise à disposition en bande organisée d'appareils de jeux interdits dans un lieu public et blanchiments aggravés de délits, onze ont été placées sous contrôle judiciaire et cinq ont été placées sous mandat de dépôt. Dans cette affaire, au total, "21 personnes ont été placées en garde à vue, 97 machines de jeux clandestins ont été saisies dans une vingtaine de commerces de proximité, type kebab et salon de thé, tenus essentiellement par la communauté turque à Lille et à Roubaix", a indiqué une source policière à l'AFP, précisant que 20.000 euros avaient également été saisis.
Les personnes qui ont été interpellées sont "principalement des gérants de ces commerces de proximité, mais aussi des gens faisant partie d'organisations criminelles turques", a poursuivi cette source, selon laquelle la majorité des interpellés étaient des hommes défavorablement connus des services de police. L'opération a été menée par la police judiciaire de Lille et le service central des courses et jeux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), qui a notamment pour but le démantèlement des débits de boisson tenant des machines à sous interdites.
"Selon le droit français, elles ne peuvent se trouver que dans des casinos"
Parmi les machines saisie, "on a découvert deux types : celles qui servaient à procéder à des paris sportifs clandestins et celles qui se rapprochaient davantage de jeux électroniques, type machines à sous, comme on peut en trouver dans les casinos". Selon cette source policière, "au moment des interpellations et des perquisitions lundi, les joueurs pariaient principalement sur l'Euro qui avait commencé depuis quelques jours".Or, en France, "les paris sportifs doivent être encadrés soit par la Française des Jeux soit par le comité de régulation des jeux en ligne". Quant aux machines de casino, "selon le droit français, elles ne peuvent se trouver que dans des casinos". A la direction des courses et jeux, on affirme que chaque machine représentait des gains mensuels de "5 à 10.000 euros".
"Pour la première fois, on saisit et met à jour une nouvelle et inquiétante tendance dans les histoires de machines à sous, à savoir des paris sportifs dans les bars, semi-clandestins ou pas", souligne-t-on de même source.