Manifestations des lycéens : 2 400 élèves mobilisés dans l'Oise, 27 interpellations

Les lycéens entament une nouvelle journée de mobilisation lundi 10 décembre, pour protester contre les réformes du bac et des lycées. Les affrontements avec les forces de l'ordre ont été violents, notamment dans l'Oise où 2 400 élèves sont descendus dans les rues de Creil, Beauvais et Compiègne.

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Lundi 11 décembre, les lycéens de nombreux établissements picards sont descendus dans les rues. Dans l'Oise, il seraient environ 2 400 lycéens mobilisés dans tout le département. Selon la préfecture, huit personnes auraient été blessées - dont deux policiers - et les forces de l'ordres auraient procédé à vingt-sept interpellations.

Vers 11h30, selon le rectorat, la situation était encore particulièrement tendue dans les deux principales villes de l'Oise, Beauvais et Compiègne. Dans la ville chef-lieu, le rassemblement a débuté devant le lycée Félix-Faure et a dégénéré dans la matinée. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour contenir les manifestants et éviter qu'ils n'accèdent au centre-ville.
 

À Compiègne, le rassemblement a débuté devant le lycée Mireille-Grenet. Des dégradations ont été constatées sur du mobilier urbain, principalement des haies et abribus.

 

 

Des voitures brûlées dans l'agglomération de Creil


Des affrontements ont aussi eu lieu à Creil, dans le sud du département, où au moins quatre voitures ont pris feu et une cinquième a été renversée. Les lycéens de Jules-Uhry, devant lequel les voitures ont été dégradées, ont appelé au blocage.
 


En début de matinée, la compagnie de bus de l'agglomération du sud de l'Oise, le STAC, a annoncé qu'il suspendait son service. Celui-ci a repris autour de midi. 

Des débordements ont aussi été observés au lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise.
 


Des points de tensions ont été observés également à Clermont-de-l'Oise, Chantilly et Senlis. Dans cette dernière ville, le lycée Hugues-Capet a fait part de sa sollidarité avec le mouvement étudiant. Dans un communiqué, l'établissement affiche les mêmes revendications que les lycéens : il appelle notamment à l'arrêt immédiat "des violences à l'encontre des des lycéens", au "retrait de la plateforme Parcoursup", "la création de postes d'enseignants-chercheurs pour accueillir tous les bacheliers" et à "l'annulation de la réformer du lycée et du baccalauréat".

Toujours selon le lycée Hugues-Capet, "les réformes à l'oeuvre vont (...) dans le sens de l'accentuation des inégalités et de la concurrence entre les élèves, les établissements et les académies."
 


La fédération départementale du FSU appelle lui aussi au retrait de Parcoursup et condamne les violences, mais aussi les "gardes à vue, déferrements devant la Justice des mineurs". Selon le syndicat, "le gouvernement ne peut pas ainsi traiter la jeunesse" et souhaite la tenue de discussions entre le gouvernement et les organisations de jeunesse pour trouver "une réponse politique".

Contrairement aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, aucun bus n'a été incendié à Chantilly. Selon le rectorat, la situation a été maîtrisée vers midi et la mobilisation a été relativement calme dans l'après-midi.


Selon un dernier bilan établi par la Préfecture de l'Oise, mardi 11 décembre, huit voitures ont été incendiées et trois vandalisées dans tous le département. 
 

Des mobilisations dans la Somme et dans l'Aisne


Dans la Somme, la cité scolaire d'Amiens a été un temps bloquée par les lycéens. Quelques incidents ont aussi été reportés au lycée de Montdidier.
 
Dans l'Aisne, à Saint-Quentin, les lycéens se sont réunis en assemblée générale pour voter un éventuel blocage. Ces derniers ont décidé de manifester pacifiquement dans les rues de la ville dans l'après-midi. À 17 heures, le rectorat affirme qu'aucun blocage n'est en cours dans les trois départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme.

Ce lundi 10 décembre, 120 lycées seraient bloqués sur tout le territoire français. Ce mouvement lycéen entend ainsi protester contre la réforme des lycées, le système Parcoursup et l'augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
 
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