La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a dénoncé les conditions de vie "inhumaines et indignes" des migrants à Calais et dans la région.
Dans un avis rendu public ce vendredi, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a dénoncé les conditions de vie "inhumaines et indignes" des migrants à Calais et dans la région. Pour l'instance consultative, "cette situation dramatique est en grande partie la conséquence des accords bilatéraux entre la France et la Grande-Bretagne" comme ceux du Touquet et de Sangatte, dont elle préconise "la dénonciation". Dans un avis voté jeudi à l'unanimité, la CNCDH rapporte une visite de ces représentants dans la "jungle" de Calais le 4 juin.
"Lors de ce déplacement, la délégation a été profondément choquée par les conditions inhumaines et indignes dans lesquelles les migrants tentent de survivre et par l'impasse dans laquelle se trouvent non seulement ces exilés mais aussi les autorités publiques confrontées à des problèmes d'une particulière complexité", explique sa présidente Christine Lazerges dans un communiqué.
La CNCDH demande la distribution de tentes, matelas et couvertures
Elle juge notamment "intolérable de nos jours que les 3 000 personnes vivant actuellement sur la lande n'aient accès qu'à un seul point d'eau. Ils vivent sous des cabanes et autres abris de fortune sans accès aux toilettes de 19H00 à midi le lendemain".La CNCDH souhaite également que "les pouvoirs publics "procèdent immédiatement à la distribution de tentes, de couvertures, de matelas et de fournitures pour le chauffage". "Il n'est plus acceptable que les associations présentes sur le terrain soient contraintes de gérer la pénurie en remplissant avec trop peu de moyens des missions relevant normalement de la compétence de l'Etat et des collectivités territoriales", ajoute-t-elle.