Migrants à Calais : pour Xavier Bertrand " la question des accords du Touquet n'est plus taboue"

Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, a qualifié lundi de "tournant" l'argument britannique selon lequel une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne risquerait d'entraîner le déplacement du camp de migrants de Calais vers la Grande-Bretagne.

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"Si la Grande-Bretagne quitte l'Union européenne, il n'y a aucune garantie que les contrôles (frontaliers actuellement opérés à Calais) restent en place", avait souligné un peu plus tôt à Londres un porte-parole du Premier ministre David Cameron. "Sans ces contrôles, rien n'empêcherait des milliers de migrants de traverser la Manche en une nuit pour venir demander l'asile dans le Kent", a-t-il dit. 

"C'est un tournant, cela montre une prise de conscience"

Interrogé par l'AFP, Xavier Bertrand a observé que la question migratoire était "un enjeu de politique intérieure" dans le cadre de la campagne du référendum, entre partisans et adversaires d'une sortie ou non du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Mais, en même temps, c'est l'aveu que la question des accords du Touquet (qui, entre autres, fixent à Calais la frontière franco-britannique, NDLR) n'est plus taboue", a affirmé le président de région. La déclaration du 10 Downing Street "montre qu'ils (les Britanniques, NDLR) ont compris que la situation actuelle ne pouvait pas durer éternellement: c'est aussi clairement leur problème, ils sont une partie de la solution", a poursuivi le président de région.

Selon lui, "c'est un tournant, cela montre une prise de conscience de la dimension internationale du problème". Pour autant, a-t-il dit, "cela ne suffit pas, évidemment". Pour M. Bertrand, si les Britanniques "sortent de l'Europe, ils prennent automatiquement la frontière. S'ils restent, on ne peut pas en rester là", c'est-à-dire à la situation d'aujourd'hui. L'ex-député de l'Aisne a précisé sur Twitter qu'il devait rencontrer "bientôt les députés du Kent" sur la question migratoire. M. Bertrand a enfin indiqué à l'AFP qu'ils serait "vendredi à Calais, pour plusieurs jours", afin d'approfondir les dossiers de cette zone.
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