Migrants de Calais: le déménagement d'une partie de la "Jungle" se poursuit dans le calme

Une partie des migrants de Calais quittent peu à peu la "Jungle" pour se rendre vers le nouveau camp en dur installé lundi. 1 500 migrants pourront être accueillis dans ce camp de conteneurs. La "Jungle" doit devenir une zone déboisée.

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Alors que les températures commencent à chuter, une partie des migrants de la "Jungle" de Calais s'acheminent vers le nouveau camp de conteneurs récemment installé. "Il y avait 173 personnes hébergées jeudi soir au Centre d'accueil provisoire (CAP), il y en a 250 inscrites pour cette nuit. Cela suit l'évolution prévue", a indiqué à l'AFP la préfecture du Pas-de-Calais. 

"Cela monte doucement en puissance. Force est de constater que ceux qui y sont satisfaits et respectueux du cadre", a indiqué de son côté Stéphane Duval, directeur de la Vie active, qui gère le CAP. "Un papa a la "banane" car sa fille peut dormir désormais au chaud", a-t-il ajouté, alors que les températures sont en baisse (4°C).

1 500 migrants accueillis

Ce centre, composé de 125 conteneurs de 12 places et clos par un grillage, a ouvert lundi et peut accueillir jusqu'à 1 500 migrants. Les migrants hébergés peuvent y entrer librement, jour et nuit. Pour s'identifier, ils ont chacun un code d'accès et doivent se prêter à une analyse morphologique 3D de la main.

Parallèlement à la création de ce CAP, les autorités ont prévu de libérer une bande de 100 m appelée à devenir une zone plane et déboisée permettant une meilleure visibilité aux forces de l'ordre pour empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où les migrants tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres. Les travaux de défrichement pourraient commencer dès la semaine prochaine.

Le président du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau, espère que cette bande pourra mettre un terme au "caillassage des camions sur l'autoroute" et "sécuriser notre axe". "J'avais demandé une bande de 200 mètres en décembre, finalement ça a été réduit à 100 m, j'espère que ce sera efficace", a-t-il ajouté.

Un nouvel exode

Mercredi, les autorités ont en effet donné officiellement jusqu'à dimanche soir aux migrants pour évacuer cette bande de terre de 100 m jugée trop proche de la rocade menant au port, qui dessert l'Angleterre, et des riverains. De 500 à 1 200 personnes sont concernées. La plupart des migrants se sont résignés à partir. Ils ne cachaient toutefois pas leur incompréhension face à ce nouvel exode, eux qui s'étaient raccrochés à quelques repères après avoir parcouru des milliers de kilomètres. "Ce n'est pas agréable, je laisse ma maison derrière moi alors que j'ai mis deux mois à la construire" et à la peaufiner, regrette Saïd, Erythréen.

Environ 4 000 migrants, venus majoritairement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, se trouvent dans la "Jungle" de Calais, un camp considéré comme le plus grand bidonville de France, dans l'espoir d'atteindre l'Angleterre.
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