Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a déclaré lundi à Saint-Omer (Pas-de-Calais) qu'après la décision des Britanniques de sortir de l'UE, les Français seraient "plus exigeants" à l'égard de Londres sur la gestion des flux migratoires autour de Calais.
Tout en rappelant que les accords du Touquet de 2007 plaçant la frontière britannique avec la France au port de Calais étaient "indépendants" de l'appartenance de la Grance-Bretagne à l'UE, M. Macron a jugé qu'il était "évident que le contexte politique" créé par le départ des Britanniques "rouvre ces sujets et que nous sommes en droit d'être plus exigeants à l'égard de notre partenaire britannique".
"Pas de solution-miracle"
"C'est ce qui sera travaillé par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, mais ausi par le Premier ministre et le président de la République", a ajouté M. Macron. "Notre devoir, c'est de dire qu'il faut être plus exigeants vis-à-vis de la Grande-Bretagne et, en même temps, ne céder à aucune facilité en laissant croire que la solution-miracle existerait", a encore estimé M. Macron.Quant à savoir si le fait d'être plus exigeants signifiait qu'il fallait renégocier les accords du Touquet, le ministre a estimé que "c'est une question qui est posée à Bernard Cazeneuve" en tant que ministre de l'Intérieur. Le ministre devait ensuite se rendre à Calais, et notamment au port, a-t-il annoncé, pour "échanger" sur les répercussions économiques du Brexit pour Calais et sa région, et "voir comment on peut améliorer les choses".