À l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, Paolo Artini, représentant du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies, plaide pour le maintien des "30 000 places d'hébergement mises en place pendant le confinement".
En France, 30 000 places d'hébergement d'urgence ont été créées pour venir en aide aux réfugiés et demandeurs d'asile, afin de faire respecter au mieux les mesures sanitaires, mais le devenir est incertain.
Le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies souhaite désormais "pérénniser les places d'hébergement" : "Au lieu de fermer ces places, on pourrait dédier ces centres pour les réfugiés avec un accompagnement spécifique pour eux et les demandeurs d'asile."
"Ne laisser personne à la rue doit être une priorité"
Dans un entretien à l'AFP, Paolo Artini rappelle l'importance de l'hébergement pour ces personnes en situation fragile, également pour des raisons sanitaires.
Sans assistance sanitaire, il devient plus complexe d'évaluer la présence du virus parmi les réfugiés ou demandeurs d'asile. "C'est quand la personne arrive qu'on peut donner les bonnes informations", précise le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies.
On a tiré une leçon de la pandémie: si on oublie quelqu'un, ça nous retombe dessus après, on paye toujours de laisser quelqu'un sans protection sanitaire.
Paolo Artini s'est notamment déclaré "inquiet de la suite", notamment pour Calais ou Grande-Synthe, "car les problèmes sont complexes et les campements peuvent revenir très vite".