Le maire du village de Mondicourt (Pas-de-Calais) a décidé d'offrir 250 euros à quiconque apporterait des informations permettant de retrouver le ou les auteurs de dizaines de tags apparus en début de semaine.
Des dizaines de graffitis sont apparus dans la nuit de dimanche à lundi à Mondicourt (Pas-de-Calais). Suffisamment pour perturber la quiétude de ce petit village d'à peine 600 âmes.
Alors le maire a eu une idée : offrir 250 euros de sa tirelire pour quiconque apportant des informations permettant d'arrêter le ou les coupables. Une méthode atypique, pourtant Stéphane Gomes (MoDem) se défend de transformer son village en far-west, avec un shérif à sa tête.
"Je n'ai rien d'un shérif, se défend le maire. Si la gendarmerie a une piste, si on peut les aider à trouver une piste, pourquoi pas ! Si ça s'avère être positif, je verserai ce que j'ai promis, parce que je n'ai qu'une parole."
"Ce seront les gendarmes qui valideront les informations, ajoute-t-il. Je n'ai pas des talents d'enquêteur."
Une simple transmission d'infos donc, pour permettre aux victimes de désigner une tierce personne et ainsi de faire marcher les assurances.
Pas encore d'interpellations
Ce matin, les habitants du village n'étaient pas contre l'idée mais restaient prudents. "Si les bonhommes savent qu'on les a dénoncé, peut-être qu'ils vont en vouloir au maire, je ne sais pas", confie une dame. "C'est peut-être de la délation, évidemment. Mais ma foi, si ça fait bouger les choses, pourquoi pas, ajoute une autre. On ne sait pas comment il faut agir dans ces cas-là."Justement dans le village voisin de Pommera, d'autres graffitis ont été trouvés sur un ancien arrêt de bus. Mais ici, le maire a choisi de laisser faire les gendarmes.
L'enquête se poursuit à Mondicourt. Depuis l'annonce du maire sur les réseaux sociaux lundi, les enquêteurs ont reçu au moins deux témoignages. Mais pour le moment, personne n'a été interpellé.