La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a ouvert un de ses centres de vacances situé dans l'Yonne à une cinquantaine de migrants venus de la "Jungle" de Calais, a annoncé mercredi la mairie dans un communiqué.
51 personnes, principalement originaires de Syrie, du Soudan et d'Irak, qui ont renoncé à se rendre au Royaume-Uni, sont accueillies depuis mardi soir et jusqu'au 1er avril 2016 dans un centre de vacances à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne), que la mairie de Montreuil a mis à la disposition de la préfecture d'Auxerre. Ces migrants, dont trois familles, ont été volontaires pour profiter de cette mise à l'abri hivernale et ainsi quitter la "jungle" de Calais, bidonville où vivent dans des conditions très précaires environ 4 500 candidats à la traversée de la Manche.Aide administrative et cours de français
Accompagnés par des associations et les services de l'Etat, ils se verront proposer une aide administrative et, pour ceux désirant s'installer en France, des cours de français et une aide à l'insertion, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Yonne. Comme de nombreuses villes communistes ou anciennement communistes de l'ex-ceinture rouge, la mairie de Montreuil dispose de plusieurs centres de vacances. Celui de Saint-Bris-le-Vineux n'est utilisé que pour des séjours au printemps et en été. En septembre, des migrants en provenance d'Allemagne avaient été accueillis sur la base de loisirs de Cergy-Pontoise ainsi que dans une maternité désaffectée à Montmorency.Toujours dans le Val-d'Oise, la ville de Sarcelles a le projet de transformer une ancienne maison de retraite en un centre d'accueil pour les migrants. En Seine-Saint-Denis, c'est une ancienne PMI qui a servi de lieu d'hébergement provisoire, à Noisy-le-Sec.
