Le président du département du Nord, Jean-René Lecerf (ex-LR), a critiqué mercredi "les choix de LREM dans certaines villes" en vue des municipales, où des candidats investis "mangent la main qui les a nourris", visant notamment l'ex-socialiste Violette Spillebout à Lille.
"Je suis halluciné par un certain nombre de choix de LREM dans un certain nombre de villes", a déclaré Jean-René Lecerf, désormais divers droite, lors de sa conférence de presse de rentrée à Lille.
L'ex-élu LR a dans un premier temps évoqué des "collaborateurs choisis par le vice-président" du Conseil départemental Christian Poiret, qui "prennent des initiatives en expliquant tranquillement que cela pourrait les emmener à être candidats contre ce vice-président".
"Je ne comprends pas ! (...) Dans le cas de Mme Spillebout, c'est pareil : ils mangent la main qui les a nourris !", a-t-il tancé, alors que la candidate désignée par La République en Marche à Lille, Violette Spillebout, est une ex-socialiste qui a longtemps travaillé auprès de la maire PS Martine Aubry.
L'extrême-droite comme épouvantail
M. Lecerf a par ailleurs évoqué ses "craintes" que "le Rassemblement national passe dans certaines communes" du Nord et du Pas-de-Calais.
"Je prendrai position dans un certain nombre de villes. Il y a des villes (...) directement menacées par le FN, et où le maire et premier adjoint s'engueulent, donc je vais aller les voir et leur dire : 'vous arrêtez vos conneries tout de suite, sinon (...) donnez tout de suite la commune à l'extrême droite'", a-t-il dit.
"C'est pas pour des problèmes d'ego et d'ambitions personnelles qu'on peut prendre le risque d'installer encore plus le FN dans le bassin minier", a-t-il insisté.
M. Lecerf a également rappelé qu'il ne souhaitait pas se représenter au poste de président du département en 2021. "Je ne pense pas (...) changer d'avis sur le fait que ce mandat de président est mon seul", a-t-il tranché.