Il vous reste encore quelques jours pour courir voir l'exposition "Au bout de mes rêves", dont le titre est inspiré de la chanson éponyme de Jean-Jacques Goldman, qui présente la collection Vanhaerents basée à Bruxelles. Avec sa famille, Walter Vanhaerents a patiemment constitué en 50 ans cette prestigieuse collection d'art contemporain. Elle est l'oeuvre de sa vie, un rêve devenu réalité. Engagée, éclectique, souvent lumineuse, l'exposition invite à poursuivre ses rêves avec détermination même si le chemin est semé d'embûches...
La Vanhaerents Art Collection constitue l’une des plus grandes collections privées d’art contemporain en Belgique. Installée sur les trois étages du Tripostal à Lille, l’exposition Au bout de mes rêves est composée de plus de 75 oeuvres monumentales et éclectiques, sélectionnées par lille3000 et la famille Vanhaerents.
Nous avons posé 3 questions à Caroline David, commissaire de l'exposition avec Walter Vanhaerents, pour en savoir plus sur cette famille exceptionnelle de collectionneurs et sur l'histoire de l'exposition.
Qui est la famille Vanhaerents et quel type de collectionneurs sont-ils ?
La famille Vanhaerents se regroupe autour de Walter Vanhaerents, et est composée de Bernise, son épouse, et de leurs enfants Joost et Els.
Sacha Guitry disait : "Il y a deux sortes de collectionneurs, celui qui cache ses trésors et celui qui les montre, on est placard ou bien vitrine." À coup sûr, la famille Vanhaerents est vitrine. Elle a une profonde volonté de partager et de montrer les œuvres de sa collection.
La Vanhaerents Art Collection fait partie des 200 grandes collections d’art contemporain dans le monde, selon le magazine Artnews.
Quelle signification derrière le titre de l'exposition "Au bout de mes rêves" ?
Le titre est assez simple, mais évoque les aspirations, les rêves les plus secrets qui guident un collectionneur. Ici, Walter Vanhaerents a été au bout de ses rêves. Depuis l’âge de 20 ans, le cinéma, l’art l’ont passionné. L'art a forgé sa curiosité, ses goûts et il a poursuivi son chemin envers et contre parfois des ordres bien établis.
Présenter une partie de sa collection au Tripostal à Lille faisait partie des rêves de Walter Vanhaerents depuis quelques années.
Caroline David
Présenter une partie de sa collection au Tripostal à Lille faisait partie de ses rêves depuis quelques années. C’est un lieu qu’il connaît bien et il a vu beaucoup des expositions qui y ont été présentées depuis Lille 2004, Capitale européenne de la culture.
Plus d’un millier d’artistes s’y sont succédés et pas des moindres. Le Tripostal est devenu un lieu de référence de la création contemporaine en France. Il est parfait pour les œuvres parfois monumentales de la collection Vanhaerents.
Une bonne raison d'aller voir l'exposition ?
Il n’y a pas une bonne raison, mais 75 bonnes raisons, car chaque œuvre livre quelques secrets, interpelle le regard, questionne, parfois émeut ou fait sourire !
Ne loupez pas le second étage et les impressionnants colosses de David Altmejd couverts de miroirs brisés nous renvoyant face à nous-mêmes, mais aussi à notre société mutante.
Rien n’est convenu dans cette collection. Elle reflète la réalité contemporaine complexe : chaos, construction, décomposition, régénération, passé se mêlant au futur.
Dans l'exposition, vous trouverez beaucoup de peintures figuratives illustrant les courants puissants d’une diaspora africaine, ou encore les œuvres dans une douceur toute relative du fameux courant pop japonais Kawaï.
Exposition "Au bout de mes rêves" au Tripostal à Lille, jusqu'au 14 janvier 2024.