L'heure des moissons est venue avec des résultats très contrastés pour le blé. Alors que les rendements ont été jugés très mauvais par la FNSEA sur une majeure partie de la France, le Nord semble s'en sortir plutôt bien. Nous sommes allés à Bailleul, où les exploitants agricoles ont le sourire.
Depuis une semaine, les batteuses tournent à plein régime dans la région. Sur cette parcelle de Bailleul (Nord), plus de quatre générations d'agriculteurs se sont succédées et pourtant, Jean-Louis Verrier a rarement vu un tel rendement.
"Il est excellent ! Au printemps il a déjà fait très sec et 30 degrés, donc le blé en a profité. C'est déjà mieux que l'année passée", se réjouit l'agriculteur. Et 2019 était déjà une bonne années pour les exploitants.
Bons semis
Des pics à 130 quintaux de blé à l'hectare, c'est deux fois plus que la moyenne nationale. "Et 12,4 de protéines, ça c'est du super blé pour faire du super pain !", renchérit Clément Joos,technico-commercial de la coopérative.
Ailleurs en France, les moissons ont pourtant été jugées alarmantes par le principal syndicat agricole. A la coopérative de Bailleul, il faut faire de la place pour rentrer le nouveau grain.
"C'est une moisson un peu particulière, c'est hyper hétérogène. Sur notre secteur on a une pluviométrie qui est toujours un peu plus faible, et qui a donc permis de faire des semis de bonne qualité, qui n'ont pas été coulés. Tandis que dès qu'on monte sur le haut du Nord, on a eu beaucoup de pluviométrie après les semis, qui ont été faits très tard et dans de mauvaises conditions... Et donc qui dit mauvaise imlantation, directement le rendement en pâtit", explique M. Joos.
Production destinée à l'export
La qualité est néanmoins partout au rendez-vous. Avec un blé à un taux de près de 13% de protéines, la coopérative est assurée de satisfaire ses clients internationaux, qui exigent un taux minimal de 10,5 à 11%.95 % du stock de Bailleul partira prochainement à l'étranger, depuis le port de Dunkerque.