Une violente agression a eu lieu vendredi 31 janvier devant le lycée Fénelon à Cambrai. Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux. Trois adolescentes ont été interpellées. Elles passeront devant le juge des enfants en mai.
Diffusée sur les réseaux sociaux, dépubliée, avant d'être de nouveau publiée. La vidéo de l'agression d'une adolescente à Cambrai devant le lycée Fénelon a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux depuis vendredi 31 janvier, date de l'agression.
Trois adolescentes soupçonnées d'avoir filmé et mis en ligne la vidéo ont été interpellées
L'adolescente suspectée d'être responsable de l'agression a été interpellée et placée en garde à vue ce samedi 1er février. Si c'est elle qui est présente sur les images, elle a frappé plusieurs fois au visage l'autre adolescente. Elle est aussi poursuivie pour avoir mis en ligne la vidéo, selon le Parquet de Cambrai..
Son interpellation a ensuite été suivie de deux autres : celles de deux jeunes filles âgées de 14 et 15 ans. Présentes au moment des faits, elles auraient filmé l'agression.
Un geste qui pourrait avoir de graves conséquences. Si la responsabilité de l'autrice des faits est démontrée, elle risque jusqu'à sept ans d'emprisonnement. Cinq ans pour avoir diffusé une vidéo de violences et sept ans pour l'agression physique. Les trois adolescentes passeront en mai devant le juge des enfants.
La victime ne souffrirait pas de fractures selon les informations du parquet de Cambrai mais de multiples hématomes et ecchymoses, essentiellement au niveau de la tête, ont été constatés.
Un groupe de soutien pour la victime
A la suite de la diffusion de la vidéo, le groupe Facebook "Soutien à la victime de Fénelon" a été créé pour soutenir la victime. Un routier de 29 ans, habitant à proximité de Cambrai en est à l'initiative. "J'ai créé cette page pour la soutenir car c'est inadmissible de faire ça à une fille sans défense."
Le père, mis au courant de l'existence du groupe, a tenu à partager un message de remerciement.
Mais ce groupe a aussi ses biais. Il était par exemple possible, ce lundi matin 3 janvier, de connaître l'identité de la victime en lisant les commentaires de certaines publications. Or les parents n'ont pas décidé de la divulguer. Une tendance contre laquelle le créateur du groupe Facebook tente de lutter : "Je regarde les commentaires, je surveille la moindre publication déplacée ou autre. Je ne veux pas que son nom de famille soit divulgué", tient-il à préciser.
Sur Twitter, les internautes s'en prennent à l'adolescente suspectée
Sur Twitter, de nombreux internautes insultent l'adolescente suspectée. Certains donnent son nom, d'autres partagent son profil Twitter et d'autres encore l'insultent ou la menacent de représailles : "Tu as tout le cambrésis sur ton dos ma grande", "Elles [sa mère et elle] vont bien se faire défoncer", "Je lui souhaite à son tour qu'elle se fasse battre de la même façon".
Pour rappel, les commentaires présents sur les réseaux sociaux peuvent tomber sous le coup de la loi. L'article 222-17 du code pénal prévoit que "La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable, est punie de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende lorsque 'elle est, soit réitérée, soit matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet."