La Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) doit être rachetée par l'Italien Atlantia, impliqué dans la catastrophe de Gênes.
Le ministère des Transports va veiller "avec une vigilance probablement renforcée" au respect du contrat qui le lie avec la Sanef. La société qui gère notamment les autoroutes du Nord doit effectivement passer sous le contrôle indirect du groupe italien Atlantia, impliqué dans la catastrophe de Gênes.
"Ce qui compte, c'est le contrat. En France, on a des contrats qui sont très stricts (...), indépendamment de qui est le concessionnaire, indépendamment de qui est son actionnaire", a expliqué un responsable, sans vouloir se mêler des responsabilités d'Atlantia après l'effondrement d'un viaduc autoroutier en Italie, mardi.
Pénalités incitatives
Le groupe italien a récemment fait affaire avec le tandem Hochtief-ACS pour racheter son concurrent espagnol Abertis. Or, Abertis est actionnaire à 100% de la Sanef qui gère le cinquième des autoroutes françaises (Paris-Lille, Paris-Strasbourg, Autoroutes Paris-Normandie...).
"Ce qui est certain, c'est qu'on suivra avec une vigilance probablement renforcée le respect des contrats et des obligations contractuelles sur l'état des infrastructures", a-t-on expliqué au ministère des Transports.
"Le contrat prévoit des pénalités fortes et suffisamment incitatives si on s'aperçoit que ça déviait par rapport aux objectifs qui sont convenus", a-t-on ajouté de même source.
Les sociétés d'autoroutes sont soumises aux mêmes obligations que le reste du réseau national, avec notamment une visite tous les ans et un examen approfondi tous les trois ans des ouvrages d'art, selon le ministère des Transports.