Le CHRU de Lille teste un masque d'hypnose pour relaxer les patients et apaiser la douleur

Le CHU de Lille teste un masque d'hypnose pour relaxer les patients

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Faire "voyager" un patient, masque sur les yeux et casque sur les oreilles, tout en l'examinant: le CHU de Lille s'apprête à tester un dispositif d'hypnose connecté visant à réduire le stress lors d'interventions jugées délicates.

Ces derniers mois, le service d'imagerie médicale a commencé à proposer à des patients ce masque connecté pendant les biopsies de la prostate. Cet examen, indispensable pour diagnostiquer un cancer, est pratiqué sous anesthésie locale mais souvent vécu comme "désagréable et anxiogène" par les patients, notamment en raison de l'utilisation d'un pistolet à aiguille.

 

"Rassurer les patients"

Le but est "de rassurer les patients, pour que cette expérience soit mieux vécue", a expliqué jeudi le Pr Philippe Puech, chef du service d'imagerie génito-urinaire au CHU de Lille et initiateur du projet, lors d'une présentation à la presse.

Créé par une start-up française, le dispositif, baptisé Hypnos Pro et piloté avec une application, est composé d'un masque à diodes lumineuses permettant de ressentir les nuances les yeux fermés et d'un casque audio diffusant une histoire relaxante, comme le récit d'un voyage en Inde ou une baignade avec des dauphins.

 

Plonger dans une histoire

"Pendant une quinzaine de minutes, le patient est isolé au niveau sonore et visuel. Il est plongé dans une histoire", résume le Pr Puech, dont l'équipe est formée aux techniques d'hypnose conversationnelle.

Grâce au soutien financier de la fondation de lutte contre la douleur Apicil et du Groupement interrégional de recherche clinique et d'innovation Nord-Ouest, le service s'est doté de deux masques et a mené une pré-étude. "Plus de 90% des réponses au questionnaire on révélé un ressenti bénéfique, ce qui nous a permis de lancer cette recherche", relève Brigitte Cortes, manipulatrice en radiologie, qui pilote ce projet paramédical.

 

Un test sur 172 patients

L'étude, qui débutera en mai sur 172 patients pris en charge pour des biopsies – des hommes de 50 à 75 ans – a pour objectif de "quantifier la différence de ressenti de la douleur et de l'anxiété entre un groupe qui ne bénéficie pas du masque et un autre qui en bénéficie", a indiqué le Pr Puech.

L'idée est "de montrer l'utilité à employer ce masque de relaxation, car celui-ci a un coût (2.000 euros pour la version utilisée, ndlr) et prend du temps aux manipulatrices radio. Il faut donc qu'il y ait un bénéfice pour le patient".

Déjà utilisé par des dentistes, le masque, dont une version grand public est également commercialisée, pourrait voir son utilisation étendue à d'autres domaines tels que la radiologie interventionnelle ou la néphrologie.
 
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