"Ma saison est enfin lancée", sourit Nicolas De Préville. Après un début d'exercice perturbé par une arrivée tardive et une blessure musculaire, l'attaquant de 25 ans vient de marquer trois fois en trois matches et s'affirme comme un des pions essentiels du jeu offensif de Lille.
Le retour en forme de l'ancien Rémois correspond d'ailleurs avec la bonne série des Dogues, qui restent sur trois victoires en Ligue 1. Mais un obstacle intimidant se dresse sur leur route: un déplacement au PSG mercredi en 8e de finale de Coupe de la Ligue (21h05), un remake de la finale 2016 remportée par les Parisiens en avril (2-1).
Avant-derniers du championnat lorsque l'entraîneur Frédéric Antonetti a été remercié fin novembre, les Nordistes viennent de prendre 10 points sur 12 pour remonter à la 11e place de L1. Buteur face à Caen (4-2), à Bordeaux (1-0) et contre Montpellier (2-1) samedi dernier, Nicolas De Préville est l'homme en forme de cette fin d'année. En plus d'être réaliste, il a étalé face aux Héraultais toute sa panoplie en s'illustrant dans les appels, la conservation de balle et le repli défensif. "Je me sens mieux physiquement et le fait d'enchaîner les matches me permet d'avoir plus d'occasions, explique l'ancien joueur d'Istres, où il a débuté sa carrière professionnelle. Ca me fait beaucoup de bien et ça fait beaucoup de bien à l'équipe."
La blessure du Portugais Eder a permis à Patrick Collot, le nouvel entraîneur lillois, de repositionner De Préville à la pointe de l'attaque, son poste de prédilection. Même s'il a joué sur le côté gauche pendant deux saisons à Reims et qu'il aime rappeler sa polyvalence, le Lillois est plus à l'aise devant, avec Yassine Benzia dans les parages.
"Un joueur généreux"
"Nico est un joueur généreux, très remuant sur le front de l'attaque, note Collot. Il nous apporte de la profondeur, il est capable de décrocher. C'est intéressant pour nous de pouvoir étirer les lignes adverses. Il est efficace en ce moment, il est dans lignée de ce qu'il fait depuis quelque temps."L'arrivée à Lille du natif de Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire) n'a pourtant pas été simple cet été. Alors qu'un accord avec Reims prévoyait une clause de départ de 3 millions d'euros en cas de descente, le président champenois, Jean-Pierre Caillot, n'a finalement pas voulu en entendre parler. Et lorsque le patron des Dogues Michel Seydoux a cédé pour 4,5 millions, ce sont les comptes du LOSC qui n'ont pas permis de finaliser la transaction. Marc Coucke, président du club belge d'Ostende et actionnaire du LOSCà hauteur de 5% à l'époque, a donné un coup de main en achetant le joueur et en le prêtant (avec option d'achat obligatoire) à Lille dans la foulée, le 10 août.
Une arrivée tardive qui a perturbé De Préville dans sa préparation physique, lui qui avait terminé la saison passée blessé. "Je n'ai pas eu tant de doutes que ça, explique-t-il. Je me suis focalisé sur l'aspect physique. Pour faire de bonnes performances, il faut être bien physiquement et c'est ce qui se passe actuellement donc je suis content."