A l'occasion de la sortie de son roman-photo "Les racines de la colère", Vincent Jarousseau a présenté son documentaire devant les habitants de la ville de Denain. Il y dresse le portrait de Denaisiens qui se battent pour joindre les deux bouts.
C'est après un peu plus de deux ans de travail, de 2016 à 2018, que Vincent Jarousseau a abouti à ce roman-photo documentaire "Les racines de la colère". Il dresse le portrait de Denaisiens désabusés, oubliés, qui peinent à joindre les deux bouts.
Loïc est l'un des visages de cette France de Denain mise en image par Vincent Jarousseau. Il a rencontré le photographe dans le tramway alors qu'il était en recherche d'emploi. Ce livre lui a permis de mettre des mots sur ses maux. Il a accepté de se livrer "pour faire comprendre aux gens la haine que l'on peut avoir envers la justice, faire ouvrir les yeux avec des mots, avec des paroles."
Malgré la distance professionnelle, l'auteur de ces centaines de photographies a tissé des liens forts avec les habitants "Quand j'accompagnais Loïc qui avait une mission d'intérim à l'autre bout du bassin minier, à 5h30 du matin, ou que je l'accompagnais dans son travail, forcément ça créé des liens."
Un roman-photo pour combattre les préjugés
Mickael Joustan, transporteur routier, est un des autres protagonistes du documentaire photo. Lui qui parcourt régulièrement des centaines de kilomètres pour se rendre en Allemagne, a tenu à montrer qu' "à Denain on n'est pas que des chômeurs. Il y a des ouvriers aussi."Un sujet qui touche les Denaisiens, présents en nombre lors de la présentation du roman-photo.