Acheter en ligne chez les commerçants indépendants et se faire livrer à domicile ses achats, c'est désormais possible à Douai où la ville et les commerçants ont lancé un site internet.
À quelques jours des soldes, c'est le début des ventes privées dans le magasin de lingerie de Virginie Voisin à Douai. Alors que sa boutique a plusieurs fois été classée dans le "top 100 des boutiques de France", elle n'a pas hésité à s'inscrire sur la nouvelle plateforme en ligne de la ville : Acheter à Douai.
Le but de ce site : permettre aux Douaisiens d'acheter en ligne les produits des commerçants indépendants de la ville. Après le paiement, ils peuvent venir retirer leurs achats en boutique ou directement les faire livrer à leur domicile.
Déjà une soixantaine de boutiques inscrites
Cette galerie marchande virtuelle, conçue par la municipalité, est un atout pour favoriser le commerce local. Mis en ligne il y a un mois à peine, le site accueille déjà une soixantaine de commerçants. Chacun a suivi une formation pour maîtriser ce nouveau support de vente."Beaucoup de commerçants indépendants ne sont pas forcément à l'aise avec ces outils numériques. Le Covid a boosté le recours à ce mode de vente, explique Sylvie Debreyne, présidente de l'Union des commerçants douaisiens. Que l'on soit jeune ou plus âgé, tout le monde s'est familiarisé avec la vente en ligne."Une réponse à la concurrence des centres commerciaux
À Douai, les petits commerçants souffrent de la concurrence des grandes surfaces alentour. Ce site internet s'inscrit donc dans une politique de redynamisation du centre-ville : "Dans un centre commercial, on vient pour acheter. En ville, on peut flâner, s'installer sur une terrasse, profiter du cadre urbain", insiste Frédéric Chéreau, maire (PS) de Douai.Une démarche également ancrée dans un objectif environnemental selon l'élu, car il est simple de venir en centre-ville à pied ou à vélo, quand "les grandes galeries commerciales sont faites pour la voiture". Il évoque "un modèle urbain et commercial à revoir".
Pour l'instant, seulement 3 % des commerçants contactés ont refusé de participer à l'opération.