La famille d'un homme mort noyé le lendemain de Noël ne croit pas à la thèse du suicide. Et se bat pour que l'enquête approfondisse d'autres pistes.
Le 26 décembre dernier, le corps de Kamel Kerrar est repêché dans la Scarpe, près de Douai. Rapidement, la police privilégie l'hypothèse d'un suicide. Aucune trace de violence.
Mais la famille de cet homme d'une quarantaine d'années n'y croit pas. Depuis plusieurs semaines, le frère de Kamel Kerrar se bat pour que d'autres pistes soient explorées. "Mon frère ne s'est pas suicidé. Les policiers sont allés trop vite. Ils ne nous ont pas écoutés." Et il apporte des éléments qu'il juge troublants : son frère atteint de la sclérose en plaques n'avait jamais parlé de suicide, il n'était pas dépressif.
Il a été retrouvé les mains et les pieds attachés avec son dentier dans la poche. Et la famille affirme qu'un homme a été jeté à l'eau quelques semaines plus tôt. Il s'en est sorti mais n'aurait pas été entendu par la police.
Le procureur de la République de Douai affirme de son côté que pour l'instant, aucun élément probant ne vient étayer l'hypothèse d'un éventuel crime. Le détail des pieds et mains attachés n'est par exemple pas incompatible avec la thèse du suicide car les "liens étaient très laches". Il reste donc sur l'hypothèse la plus probable mais l'enquête "n'est pas bouclée et si d'autres éléments sont découverts, ils seront analysés précisément".