C'est un détenu qui l'a apportée aux surveillants.
Des produits explosifs ont été retrouvés à la maison d'arrêt de Douai, a annoncé le parquet de Lille qui confirme une information de La Voix du Nord. Ce dernier a été saisi de l'affaire et a confié l'enquête à la police judiciaire.
Un frigo suspect
Tout commence en fin de semaine dernière, lorsqu'un détenu remet de lui-même aux surveillants cent grammes d'une poudre qui, "après analyse, s'est avérée être une matière explosive" explique Thomas Vaugrand, délégué syndical Ufap de la maison d'arrêt de Douai. Une matière qui ne peut toutefois pas exploser seule, sans détonateur.
En début de semaine, une équipé cynophile avait inspecté une douzaine de cellules et le chien s'était arrêté devant le frigo d'un détenu. Pourtant, rien ne s'y trouvait.
L'opération de fouilles menée mercredi soir, entre 19h et minuit par la PJ de Lille et les ERIS (Équipes régionales d'intervention et de sécurité) du Nord n'a rien révélé dans les quinze cellules ciblées, sinon quelques téléphones et cartes SIM aussitôt saisies.
Des "parachutes" tous les jours par-dessus les murs
Pourtant, le syndicaliste reste convaincu que le détonateur est là, quelque part dans l'une des cellules non-fouillées. "Nous demandons une fouille généralisée du bâtiment principal" réclame Thomas Vaugrand, qui déplore également que la maison d'arrêt de Douai soit "sous-équipée" : "Il nous faudrait un filet anti-projections ! Pas une journée ne passe sans qu'il y ait des 'parachutes', des gens qui envoient des drogues ou des téléphones par-dessus les murs de la prison".
Car la présence de cette poudre explosive ne rassure évidemment par les surveillants. "Ça nous rappelle l'évasion de Redoine Faïd à Sequedin" confie le gardien.
Le parquet de Lille a été saisi de l'affaire et a confié l'enquête à la PJ de Lille. Aucune interpellation n'a encore eu lieu.