La destruction des cheminées de l'ancienne papeterie, fermée en 2014, a été hautement symbolique.
L'air était chargé de poussière et de nostalgie, ce mercredi matin à Corbehem, près de Douai. Les habitants, anciens ouvriers ou non, étaient réunis pour assister à la démolition des cheminées de la papeterie Stora Enso.
Les cheminées, pour nous, étaient un repère
"C'est une page qui se tourne, surtout pour quatre générations qui ont travaillé dans cette usine, qui représente 125 années de service" confie René Bachelet, ancien ouvrier dont le père et le grand-père avait travaillé dans ectte usine. "Les cheminées, pour nous, étaient un repère."
"Corbehem, c'était la vie de la région, c'était le poumon de la région !" se souvient Jacques Lalue, un autre ancien du site.
C'est tout un symbole, toute une partie de notre vie d'avant !
Et même chez les non-ouvriers, certains sont venus de loin pour assister à cette démolition hautement symbolique, comme cette ancienne habitante, venue de Savoie. "Quand mon papa m'a dit qu'il y avait les tours qui allaient être détruites j'ai dit : 'il faut venir, c'est tout un symbole, toute une partie de notre vie d'avant !"
L'usine créée il y a plus d'in siècle et qui a employé jusqu'à 3000 personnes a commencé à décliner dans les années 1970. En 2006, le groupe finlandais Stora Enso annonce un plan de réduction des effectifs. À sa fermeture, en 2014, les salariés se battent pendant des mois pour la conserver, en vain.