Grâce au deuxième confinement, une école de prière en présentiel s'est transformée en visio-conférence en 2020, puis en démarche plus large envers les plus jeunes. Reportage.
Matthieu Aine curé de la paroisse de Notre Dame du Sacré Cœur à Dunkerque où il officie depuis 6 ans revêt son aube et sa chasuble. Près de 600 fidèles assistent ici aux 4 messes hebdomadaires. Carole Pacault, elle, vient à l’église quand elle le peut pour prier en silence. A la fois moment de communion avec les autres personnes qui prient et moment de "connexion" où l'on essaie de se retrouver seul face à dieu, Carole apprécie venir régulièrement dans cette paroisse.
Et pour apprendre à prier, le curé dispense un parcours d’apprentissage en ligne. "Sachez d'abord que la prière n'est pas une technique...", introduit Matthieu Aine dans une vidéo. L'initiative se veut moderne, et s’adresse notamment à ceux, qui ne font pas la démarche spontanée de se rendre à l’Eglise.
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"Porte ouverte"
Elle est née, lors du deuxième confinement (octobre - novembre 2020) à l'occasion d'une création d'école de la prière qui devait se faire en présentiel et qui s'est finalement déroulée via des visio-conférences pour 300 personnes. "Les retours ont été très bons et ça m'a donné envie de le proposer à tout le monde, chez soi, tout le temps".
Le but de cette initiative : dépasser les écueils et certaines appréhensions avant de prier.
200 inscrits pour un programme de formation
Aujourd'hui, depuis le 7 octobre, environ 200 personnes se sont inscrites pour suivre les vidéos de Matthieu Aine. Des personnes plus jeunes que les croyants croisés habituellement dans la paroisse. "Ce sont les exemples de Sophie, 21 ans qui avait des difficultés à passer de ses prières d'adolescente à ses prières d'adulte ou d'autres personnes qui m'ont donné envie de faire ces vidéos". Mais pas question de faire de prosélytisme, il ne s'agit pas ici de recruter des adeptes. Mais plutôt d'échanger autour de ses convictions, sa foi, de discuter, partager, et le curé de prendre un exemple...
"La prière est de l'ordre de l'intime, une sphère pas facile à partager. Cela dit, si cette sphère est trop privée, le danger est de se fermer. Mais, pour ma part, quand je rencontre des personnes qui n'ont pas les mêmes convictions que moi, l'échange est source de richesse, mais je ne suis pas là pour convaincre pour autant. Je peux juste proposer une porte ouverte sur ce que je vis et qui me rend heureux".
Et le prêtre de conclure en promouvant une valeur de "liberté de conscience", même si l'Eglise n'a "pas été exemplaire" en la matière.
Instagram : ainematthieu
Facebook : Matthieu Aine
