De jeunes migrants, âgés de 14 à 18 ans, sont accueillis dans un gymnase de Dunkerque pendant la période hivernale.
Ils ont entre 14 et 18 ans, viennent du Mali, de Guinée ou encore du Bangladesh. Durant toute la période hivernale, c'est dans un gymnase d'un collège de Dunkerque que ces jeunes migrants sont logés. Lits, armoires, douches tout est aménagé pour les accueillir dans des conditions décentes.
"Pendant un mois j'ai dormi dehors", raconte un de ces jeunes. "Ici tu ne dors pas dehors. On est bien arrivés, on a été bien accueillis. La première chose, on a mangé de la bonne nourriture. Après, ils ont installé le lit. Chacun a son lit avec son armoire."
L'accueil de ces jeunes est géré par des associations d'aide à l'enfance. Pendant trois mois les mineurs sont logés, nourris mais également formés.
"Au sein de notre formation, nous avons trois enseignants de l'Éducation nationale qui vont pouvoir les évaluer d'un point de vue scolaire", précise Aurélie Harchy, directrice de l'Association laïque pour l'éducation, la formation, la prévention et l’autonomie (ALEFPA). "Ce qui permettra de travailler pour chacun de ces jeunes un vrai parcours d'insertion. Parce qu'on réfléchit effectivement un peu à la suite quand même."
1 200 jeunes accueillis
Une suite qui inquiète le département du Nord à l'origine de ces hébergements temporaires. Pour son président, la gestion des mineurs migrants doit être aussi une compétence de l'État."Le gouvernement s'était engagé à ce que, pour la fin de l'année 2017, les décisions utiles soient prises", explique Jean-René Lecerf. "Aujourd'hui, on nous a repoussé le délai au 15 janvier. Je veux bien attendre le 15 janvier. Si le délai est repoussé jusqu'en mars, je suis encore prêt à l'accepter. Mais après le mois de mars, le département du Nord et les autres ne seront plus capables de faire face."
Dans le Nord, près de 1 200 jeunes sont accueillis depuis le début de l'année.