Le maire de Grande-Synthe dépose un nouveau recours contre le gouvernement face au "danger climatique"

Damien Carême, maire de Grande-Synthe, critique "l'amateurisme" du gouverement dans la lutte face au réchauffement climatique. Ce recours vient s'ajouter à celui déjà déposé en novembre 2018.

Après avoir attaqué le gouvernement pour "inaction climatique", le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, a annoncé entamer une seconde procédure ce mercredi 6 mars. Il va contester, par un "recours en excès de pouvoir", le second Plan national d'adaptation au changement climatique. Ce texte, présenté en décembre par le gouvernement, serait la preuve de "l'amateurisme avec lequel l'État traite ce sujet majeur", affirme l'élu écologiste.
 
"Ce recours en annulation met en cause l'extrême faiblesse de ce document, qui ne comporte aucune mesure chiffrée, ni aucun moyen juridique et financier de nature à permettre réellement une adaptation de nos concitoyens aux changements considérables liés au changement climatique qu'ils vont devoir vivre", peut-on lire dans un communiqué de la mairie.
 

La Ville de Grande-Synthe conteste le plan climatique national pour insuffisance - Mairie de Grande-Synthe

La Ville de Grande-Synthe conteste par un recours en excès de pouvoir le Plan national d'adaptation au changement climatique " Après avoir lancé la 1ère action pour inaction climatique contre le gouvernement français le 23 janvier 2019 dernier, la commune de Grande-Synthe, par le biais de son avocate Maître Corinne Lepage, vient de contester par un recours en excès de pouvoir le second Plan national d'adaptation au changement climatique présenté le 20 décembre 2018 par le Ministre d'État chargé de la transition écologique et solidaire.


Ce second Plan national d'adaptation au changement climatique a été présenté le 20 décembre par le ministre d'État chargé de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. La ville, défendue par l'avocate Corinne Lepage, estime que ce document, "publié avec près de trois ans de retard (...) ne reprend quasiment aucune des préconisations du rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable au regard du contenu de l'application du premier plan".

 

Une première en France


"Ce plan est immensément creux", a réagi Corinne Lepage, présentant ce recours comme la "première contestation en France sur l'absence de politique sérieuse en matière d'adaptation au changement climatique". Ce plan, après le premier qui allait de 2011 à 2015, bénéficiera d'un budget de 3,5 milliards d'euros sur cinq ans, contre 17 millions pour le précédent. Il ne s'agit toutefois pas de nouveaux financements mais d'une réorientation d'une partie des budgets des six Agences de l'eau.
 
Le plan se concentre sur dix impacts du changement climatique : les inondations, les risques de submersion à cause de la hausse du niveau de la mer, notamment de voies ferrées, les cyclones, la sécheresse, les crues, les vagues de chaleur, les incendies, la baisse de l'enneigement et ses conséquences pour les stations de ski, la biodiversité et l'économie.

Ce recours de Grande-Synthe s'ajoute à l'action que Damien Carême a lancée le 23 janvier, en saisissant le Conseil d'Etat pour "inaction climatique" du gouvernement, estimant sa commune menacée de submersion. Les deux procédures pourraient durer un an et demi.

 
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