Le chanteur du groupe Indochine a apporté son soutien à des collégiens du Nord qui ont tourné un film pour alerter sur le harcèlement scolaire.
"Que la force soit avec vous". C'est le message délivré par Nicola Sirkis aux élèves du collège François Villon de Walincourt-Selvigny. Le chanteur du groupe Indochine est le parrain du projet Je veux mourir, Camille 13 ans, un film dont les adolescents sont les acteurs et qui a pour but d'alerter sur le harcèlement scolaire.
Se trouvant à l'étranger, l'interprète de J'ai demandé à la lune n'a pas pu être présent lors de la diffusion du film mais il a tenu à adresser un message aux enfants.
Ce court-métrage d'environ deux minutes montre la déambulation d'une victime à travers les couloirs de son collège, poursuivie par une meute de harceleurs muets, portant sur leur masque des insultes.
L'acteur principal, Etéocle, a lui même été harcelé pendant des années. "Parce que j'étais fils de prof, ils s'en prennaient à moi, ils m'insultaient, ils me frappaient. Si je me défendais, je pouvais avoir des problèmes", nous confiait Etéocle à l'occasion du tournage du film le 10 décembre.
Le film va concourir à plusieurs concours, dont le Nikon Film Festival, et pour le prix de l'Education Citoyenne décerné chaque année par les membres de l'Ordre National du Mérite.
Le film met "l'accent sur le côté répétitif du harcèlement", explique Maxime Dubuisson, son réalisateur. C'est lui qui a rencontré Nicola Sirkis, en 2019, à l'occasion de la venue du chanteur dans les locaux de La Voix du Nord, pour une action de sensibilisation contre le harcèlement scolaire déjà. "Je n’ai jamais subi de harcèlement, mais j’ai vu", témoignait-il alors, lui qui a passé deux années dans un internat jésuite belge, près de Roubaix.
Il y a sept ans, Indochine avait sorti College Boy, un titre et un clip, réalisé par Xavier Dolan, qui racontaient l'histoire d'un jeune harcelé. Le phénomène concernerait 700 000 enfants à l'école chaque année en France.