"La réforme du chômage n'est pas une variable d'ajustement budgétaire." 3 questions à la secrétaire Générale de la CFDT, Marylise Léon sur la réforme de l'assurance chômage

La patronne de la CFDT, était attendue à Dunkerque pour parler de transition écologique, puis à Sciences Po Lille pour débattre autour de la réforme des retraites.

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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a réagi à l'annonce de la réforme de l'assurance chômage de Gabriel Attal.

Quelle est votre réaction face à la réforme de l’assurance chômage annoncée par Gabriel Attal ?

Dès sa prise de fonction, Gabriel Attal avait annoncé cette piste de travail dans son discours de politique générale. La réforme de l’assurance chômage n’est donc pas une surprise. Mais ce n’est pas le bon moyen d’atteindre l’objectif du plein-emploi. C’est une impasse totale.

Le gouvernement reste arc-bouté sur ce mythe qu'il existe une corrélation entre le droit des chômeurs et le taux d’emploi. Mais cela n’a jamais été prouvé par aucune étude. Il faudrait plutôt s’occuper de la qualité de l’emploi et des conditions de travail et d’embauche. Il est grand temps qu'en 2024, les employeurs et le gouvernement se posent les bonnes questions. 

Il est grand temps qu’en 2024, les employeurs et le gouvernement se posent les bonnes questions.

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

FTV

On ne parle pas encore d’austérité mais avec le déficit budgétaire, le gouvernement cherche à faire des économies. Pourquoi et comment réaliser cet effort ?

L’assurance chômage n’est pas une variable d’ajustement budgétaire. Il est nécessaire d’aller chercher de l’argent là où il y en a pour faire face à la situation. Il faut regarder les dépenses, comme par exemple, les aides directes aux entreprises qui ne font l’objet d’aucune évaluation. Et il faut aussi se pencher du côté des recettes, notamment la fiscalité. C’est un enjeu de partage des efforts qui est à mettre en place, comme la taxation des plus riches. À besoin exceptionnel, il faut inventer des recettes exceptionnelles

La meilleure façon de poser les choses intelligemment c’est que le gouvernement réponde à notre proposition de réunion pour mettre tout le monde autour de la table : l’état, les organisations syndicales, patronales et les collectivités. Il faut réfléchir ensemble à la question de cet équilibre budgétaire dans les finances publiques. Mais pour le moment, nous n'avons pas de réponse de leur part. 

 

Vous étiez à Dunkerque aujourd’hui pour parler de transition écologique, est-ce que le débat a été balayé par les annonces du 1er ministre ?  

Non, pas du tout. C’est là que l’on se rend compte que les préoccupations du gouvernement sont éloignées des questions que l’on me pose sur le terrain. Les difficultés des conditions de travail dans certains secteurs, les enjeux de la transition écologique et du développement industriel, les salaires ou encore l’évolution des métiers dans le privé et aussi dans le public… voilà ce qui inquiète les salariés. Nous sommes donc concentrés sur leurs droits et sur celui des seniors.

Nous étions à Dunkerque pour le lancement d’un groupe CFDT – TED (Territoire d’Energies Dunkerquoises). L’idée c’est de faire du projet de redynamisation et réindustrialisation décarbonée de la zone portuaire, un levier pour les emplois et la transition écologique. Notre syndicat se met en marche pour aider à l’implantation des entreprises en combinant le développement économique, industriel et les enjeux environnementaux. La CFDT s’engage pour une transition écologique juste.

 

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