Le conflit entre ce collectif et la mairie se durcit.
Un collectif de parents d'élèves a appelé au boycott de l'école samedi matin pour dénoncer "l'exception lilloise", où les maternelles et écoles primaires publiques sont ouvertes le samedi matin, a annoncé vendredi Ingrid Brulant, porte-parole du collectif des parents de la métropole lilloise.
"On appelle les familles à ne pas mettre leurs enfants samedi matin à l'école, c'est symbolique, il s'agit d'une démarche pour permettre aux gens d'exprimer leur ras-le-bol", a déclaré la porte-parole du collectif, qui compte, selon elle, quelque 200 parents vent debout contre l'école le samedi matin. "Ce n'est pas de gaieté de coeur que nous appelons les parents à ne pas mettre leurs enfants à l'école, mais c'est la dernière cartouche que les familles peuvent jouer", a-t-elle ajouté.
Parmi les arguments avancés par le collectif, créé en avril 2016, contre l'école le samedi matin : "l'absentéisme des enfants", la "privation de temps de parentalité" et "la pause délétère du mercredi sans école", résume Mme Brulant. Le collectif, qui affirme être actif dans la majorité des écoles publiques de Lille, indique que cet appel n'est pas amené à se reproduire.
"Le ministère est d'accord sur l'année supplémentaire à nous donner"
Lors d'une conférence de presse le 3 mars, la maire de Lille Martine Aubry (PS) avait de nouveau défendu le rythme scolaire actuel. "Nous avons choisi le samedi parce qu'à l'époque, les pédagogues, les chronobiologistes, les enseignants, nous disaient qu'il n'y avait pas photo entre les deux. Les enfants, qui arrivent le lundi après avoir passé trois soirées à se coucher tard devant la télévision et surtout avec deux jours complets sans l'école, perdent souvent le lien. Et le lundi matin est quasiment une matinée pour rien", avait-elle affirmé.Mme Aubry a demandé au ministère de l'Education nationale une "évaluation" portant sur le rythme scolaire, ainsi qu'une dérogation d'un an supplémentaire du régime actuel. "Le ministère est d'accord sur l'année supplémentaire à nous donner", avait-elle annoncé.