Deux activistes antispécistes présumés ont été placés en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour dégradations de boucheries et restaurants dans le Nord, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Lille.
Au total, quatre suspects ont été déférés vendredi devant le tribunal correctionnel de Lille. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à une quinzaine de détériorations dans la métropole lilloise durant les trois derniers mois, allant du "tag" au "jet de produits inflammables".
Les deux autres prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre dans le Nord et le Pas-de-Calais jusqu'au 19 mars, date de renvoi du dossier devant le tribunal.
"Cause animale"
Tous sont poursuivis en qualité d'auteurs ou complices des faits de dégradations volontaires aggravées, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte au deuxième semestre 2018 et confiée à la sûreté urbaine. Sur les six personnes interpellées mercredi et jeudi, deux ont vu leur garde à vue levée et n'ont pas été citées à comparaître vendredi.
Ces derniers mois, plusieurs commerces alimentaires de la métropole lilloise ont été vandalisés, parfois tagués "stop au spécisme". Selon l'enquête, ces actions ont été menées par des activistes de la cause animale refusant la hiérarchisation entre espèces.