Les sapeurs-pompiers des trois gardes successives se sont mis en arrêt maladie, et la situation risque de durer au moins une semaine.
Les sapeurs-pompiers professionnels de Lille-Littré sont en arrêt maladie depuis samedi. Les trois gardes (de 24 heures) successives ont été difficilement remplies par des pompiers volontaires qui ne connaissaient pas le secteur, et certaines interventions ont été faites par les casernes voisines de Bouvines et Malus, déjà surchargées.
Un "sacerdoce"
Victimes d'"une usure physique et d'une usure psychologique", les pompiers professionnels ont exprimé leur "ras-le-bol" à travers cet arrêt maladie, qui pourrait se prolonger encore une semaine, explique Quentin De Veylder, secrétaire général de la CGT SDIS 59.À Lille-Littré, ils sont censés être 17 normalement, et ils ont déjà beaucoup de mal à être 12 avec des volontaires
"Ils n'arrêtent pas, jour et nuit. Quand ils rentrent de leur repos de 48 heures, on a l'impression qu'ils sont encore plus fatigués. C'est un sacerdoce."
Ce dernier dénonce le sous-effectif dans les casernes du Nord, et des effectifs qui se réduisent au fil des années. "Depuis 2015, on a perdu 200 pompiers". "À Lille-Littré, ils sont censés être 17 normalement, et ils ont déjà beaucoup de mal à être 12 avec des volontaires."
Des volontaires qui, confrontés aux mêmes problèmes que leurs camarades professionnels, n'ont pas pris les trois dernières gardes par solidarité.
En novembre déjà, le syndicat des pompiers du Nord tirait la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des sapeurs-pompiers. "La direction reste sourde" estime Quentin De Veylder qui, dans un communiqué publié par la CGT, note que "cette situation risquerait fortement d’être contagieuse"
En réaction, les pompiers des casernes de Bouvines et de Malus ont manifesté ce mardi après-midi devant la gare Lille-Flandres.