Renvoyé devant la justice, Damien Castelain, le président de la MEL, "n'a pas l'intention de démissionner"

Le président de la métropole de Lille sera jugé pour recel d'abus de confiance, mais la date reste inconnue.

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Le président de la métropole européenne de Lille Damien Castelain, renvoyé devant la justice pour recel d'abus de confiance, "n'a pas l'intention de démissionner", a déclaré lundi à l'AFP son avocate Me Florence Rault, assurant que dans ce volet "accessoire" de l'affaire du Grand Stade "les preuves font défaut".

"M. Castelain est présumé innocent, il a un casier judiciaire vierge et n'a pas l'intention de démissionner", a insisté Me Rault. 

Une position également exprimée par M. Castelain lui-même, dans la Voix du Nord : "Mes opposants s'expriment. Cette histoire ne concerne ni mon activité de président ni le Grand Stade", a-t-il déclaré au quotidien régional. 

Dans ce dossier, le président (divers droite) depuis 2014 de la Métropole européenne de Lille (Mel) "est relaxé alors qu'on lui imputait comme à d'autres des délits qui auraient été graves s'ils avaient été avérés", a pointé Me Rault, estimant qu'il n'était renvoyé devant le tribunal que pour "l'accessoire" alors que la justice voyait initialement "des malversations à tous les étages" dans l'affaire du Grand Stade.

"Un os à ronger", pour son avocate 

Après huit ans de procédure, "comme la justice n'aime pas s'avouer vaincue, pour avoir un os à ronger, elle a trouvé l'affaire des pierres bleues", un volet de  l'affaire où "les preuves tangibles font défaut", a-t-elle dénoncé. 

Son client est le seul à être renvoyé devant la justice pour un volet de ce vaste dossier, dans lequel des élus, des fonctionnaires de la collectivité et des dirigeants d'Eiffage étaient également mis en cause, mais qui a abouti à une série de non-lieux, pour des raisons de prescription ou d'insuffisance des charges. 

Me Rault pointe également le fait que M. Castelain sera jugé pour recel d'abus de confiance alors que l'auteur du recel, lui, ne le sera pas. 

M. Castelain est soupçonné, alors qu'il était vice-président de la Mel, au tournant des années 2010, d'avoir bénéficié, en marge de la construction par Eiffage du Grand Stade de Lille, de plus de 17.000 euros de pierres bleues, livrées via le constructeur, pour une terrasse personnelle. Ce volet de l'enquête avait fait l'objet d'une demande de supplément d'information du parquet en 2018.

Tout le reste du dossier, portant sur des faits de corruption active et passive, de favoritisme, de faux et usage de faux et de trafic d'influence en marge de la construction de ce stade ultramoderne, a en revanche abouti à des non-lieux. 

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