Vous avez vu apparaître ces derniers jours des vélos tout verts dans les rues de Lille ? Ce ne sont pas des V'Lille, mais des vélos d'une autre société : Gobee.bike. La particularité, c'est qu'il n'y a pas de station. Vous pouvez emprunter et laisser un vélo n'importe où, grâce à votre smartphone.
Vous êtes intrigués par tous ces vélos verts qui ont débarqué à Lille ces derniers jours ? Il ne s'agit pas de la nouvelle couleur des V'Lille, les vélos en libre service de la métropole lilloise. Ce sont des bicyclettes d'une start-up de Hong-Kong, Gobee.bike, qui vient d'arriver en France.
Le fonctionnement
Le mode de fonctionnement est assez différent que ce que l'on connaît avec les V'Lille. Ici, il n'y a pas de stations. Les 500 vélos sont disponibles n'importe où dans la ville. Alors, comment savoir où on peut trouver un vélo ? "Il y a une application pour ça !", pour reprendre le slogan d'une célèbre marque de smartphone.Dans l'application Gobee.bike, on peut voir tous les vélos disponibles autour de soi, puisqu'ils sont tous dotés d'une puce GPS. Il suffit ensuite de le retrouver dans la rue.
Sur le vélo, on retrouve un code barre. Il suffit de le "flasher" avec l'appareil photo de son téléphone pour déverrouiller le cadenas. La location du vélo peut commencer.
Une fois arrivé à destination, on verrouille le cadenas du vélo, et la facturation s'achève. On peut le laisser n'importe où, à condition que ce soit un endroit adapté au stationnement d'un vélo.
Mais pas besoin non plus d'aller jusqu'à une station, comme pour les V'Lille, et pester parce qu'elle est pleine alors qu'on est déjà en retard à son rendez-vous.
Les tarifs
Du côté des tarifs, le fonctionnement n'est pas le même que les vélos rouges que vous connaissez déjà. Oubliez les 30 minutes gratuites des V'Lille, ici chaque minute est débitée.La demi-heure est facturée 0,5 € mais il n'y a pas d'abonnement, seulement une caution remboursable de 15 €. Du côté de V'Lille, il faut compter 36 € par an pour l'abonnement.
Du côté de la Métropole européenne de Lille (MEL), on ne voit pas ces vélos comme une concurrence. Le service proposé par Gobee.bike accompagne le V'Lille.
"On parle de complémentarité, plus il y aura de vélos circulant sur la métropole, moins il y aura de frein à l'utilisation du vélo en milieu urbain", précise Anne Voituriez, la vice-présidente de la MEL en charge des transports.
Les inconvénients
Comme il n'y a pas de station, on ne peut pas se rendre comme tous les matins en bas de chez soi pour récupérer son vélo. Il faut vérifier sur l'application si un vélo est disponible autour de soi. Et peut-être marcher un peu plus si le premier vélo n'est pas tout près.Et pour déverrouiller le vélo, le smartphone est indispensable. Donc si vous n'en avez pas, vous ne pourrez pas utiliser le service. Et si votre batterie est à plat, tant pis pour vous. Il faudra rentrer à pied !
L'absence de station laisse aussi craindre un manque de civisme des utilisateurs qui laisseront n'importe où leur vélo.
En Chine par exemple, où une solution similaire existe, les villes doivent faire face à des dizaines de vélos garés n'importe où, sur les trottoirs, au milieu des pistes cyclables.
En Chine, le vélo partagé victime de son succès
Pékin (AFP) - La Chine connaît depuis 2016 un boom du "vélopartage 2.0", avec un effet pervers: ces bicyclettes, qui peuvent être louées et laissées n'importe où, pullulent au point de gêner la circulation des automobiles comme des piétons. Un chaos auquel les autorités veulent mettre fin.
Gobee.bike compte bien sûr sur le bon usage de son service par les utilisateurs, mais la société a tout de même prévu un bouton dans l'application pour signaler un vélo mal garé.