Erigé, en 1936, ici dans le Nord, terre à forte tradition colombophile, le monument rend hommage aux 20 000 pigeons-voyageurs, morts pour la patrie pendant la guerre 14-18.
Les Lillois le connaissent bien... Bien ? Pas si sûr... Installé à l'entrée de la Citadelle de Vauban en face du boulevard de la Liberté, un monument de plusieurs mètres de hauteur est érigé ici depuis 1936 pour honorer les pigeons-voyageurs.
Ces oiseaux ont servi en effet pendant la Grande Guerre et permis l'envoi de messages importants vers le front ou l'état major. Quelque 20 000 pigeons-voyageurs ont ainsi péri durant la guerre 14-18 pour servir l'armée et l'Etat.
A la base du monument, un message : "au pigeon voyageur". Un serpent monstrueux représentant la guerre a été sculpté sur le socle du monument. Il représente la guerre, écrasée par un bouclier sur lequel est sculpté un pigeon.
Au-dessus, une femme allégorie de la paix accueillant une nuée de pigeons voyageurs. Pourtant lorsque la guerre éclate les moyens de communications ont évolué. Cependant l'armée utilise encore les pigeons comme ultime recours.
Exemple, en septembre 1915, lors de la prise de Souchez, les pigeons permettent de prévenir l'artillerie pour prolonger le tir et la protéger d'une contre-attaque allemande. A l'époque, dans le Nord, l'autorité avait ordonné aux colombophiles de remettre leurs volatiles à l'armée.
Il faut savoir que les pigeons étaient décorés, comme les militaires. Le cas le plus célèbre est celui du pigeon Vaillant, lâché le 6 juin 1916 pour apporter à Verdun un dernier message. Il fut cité à l'ordre de la nation pour avoir mené le message à bon port au travers des tirs ennemis et des fumées toxiques.