Le député du Nord a publié un communiqué sur Twitter ce matin, suite à la main courante déposée par son épouse dans un contexte de divorce. Il se met en retrait de sa fonction de coordinateur LFI "pour protéger le mouvement, ses militants et toutes celles et ceux qui comptent" pour lui.
Dans un communiqué de deux pages publié sur Twitter à 11h00 ce dimanche 18 septembre 2022, le député du Nord, a affirmé sa décision de se mettre en retrait de sa fonction de coordinateur LFI, La France Insoumise.
Il justifie sa décision pour ne pas faire supporter les "pressions" par le mouvement qu'il représente, ni que "perdurent des spéculations infamantes à mon sujet". Ni que son "épouse n'ait à subir des conséquences qu'elle affirme ne pas avoir souhaitée".
L'élu du Nord entend ainsi protéger sa femme et leur petite fille de 3 ans et revient dans son communiqué sur les faits qui pourraient avoir été dénoncés dans la main courante, par sa femme. "Je sais les faits qui peuvent m'être reprochés et le plus simple est certainement de les dire"...
Même si l'élu écrit ne pas connaître le contenu de la main courante, il évoque une des dernières disputes dans laquelle il a saisi le téléphone portable de sa femme, laquelle lui aurait alors sauté sur le dos et se serait ensuite "cogné le coude" (lire ci-dessus).
Une "gifle" aurait également été donnée dans un "contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle". "J'ai profondément regretté ce geste et m'en suis beaucoup excusé" (...) "Je veux présenter à nouveau mes excuses à Céline". Et le député de conclure avoir le droit à une vie privée "respectée" pour un avenir "apaisé".
Réactions de Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau
Sur Twitter également, Jean-Luc Mélenchon LFI et Sandrine Rousseau Nupes-EELV ont réagi. Le premier a, dans un premier temps, twitté "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection",
Une sortie venue "d'un autre monde", s'est indignée en retour la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, ou "lamentable", selon Luc Broussy, président du conseil national du PS. La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée Aurore Bergé a, elle, critiqué une "indignation à géométrie variable".
"Mon affection pour lui (M. Quatennens, ndlr) ne veut pas dire que je suis indifférent à Céline. (...). Mais je le dis : une gifle est inacceptable dans tous les cas", a complété sur Twitter M. Mélenchon
De son côté, la députée EELV Sandrine Rousseau a appelé M. Quatennens à aller plus loin et à se mettre "en retrait de toute parole publique", y compris à l'Assemblée, disant attendre des "sanctions" de la part de LFI.
"Il a pris une décision courageuse", a répondu la cheffe du groupe des Insoumis à l'Assemblée Mathilde Panot, appelant à laisser "un peu le temps de nous organiser, de discuter entre nous".
Devenu député en 2017, réélu facilement en 2022, M. Quatennens voit-il à 32 ans son avenir hypothéqué par cette affaire ? "Non", assure Mme Panot, car à LFI "nous ne pensons pas qu'un homme, même s'il a commis à un moment un acte de violence, est un homme qui est violent à vie".
De là à prendre la suite de M. Mélenchon, dont il était un des héritiers putatifs pour la tête du mouvement ? "Je pense que c'est compromis en tous cas", estime Sandrine Rousseau.
L'avocate d'Adrien Quatennens, Jade Dousselin, a de son côté précisé dans un communiqué n'avoir pas connaissance "à ce jour" de "l'existence d'une enquête préliminaire ou d'actes judiciaires en cours".