Coronavirus et conditions de vie en prison : le député Ugo Bernalicis a enfin pu visiter la maison d'arrêt de Sequedin

Le député du Nord, Ugo Bernalicis (LFI), s'est rendu ce lundi à la maison d'arrêt de Sequedin (Nord). Alors que la grogne monte dans les centres pénitentiaires sur la gestion de la crise du coronavirus, il est venu constater les conditions de vie des détenus en pleine crise sanitaire.

En pleine pandémie de Covid-19, Ugo Bernalicis s'est rendu à la maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille. Le député LFI, qui s'était vu refuser une première demande de visite en raison de l'épidémie, avait contesté cette décision en justice. Lundi, en simple observateur, il a pu enfin, venir constater les conditions de vie des détenus et des conditions de travail des personnels.
 


"Venir voir pour savoir de quoi on parle "


Une mission qu'il estime essentielle : "Le contrôle parlementaire il est pour nous très important, ne serait-ce que dans l’échange avec le gouvernement, avec la ministre. Il faut savoir un peu de quoi on parle, donc de parler de choses concrètes et de réalité. Y compris quand on me dit qu’il y a des masques pour tout le monde. J’espère qu’il y en a, mais je préfère le voir pour le croire. Quand on me dit qu’il y a moins de détenus et qu’on peut pratiquer l’isolement pour les gens qui ont des symptômes, eh bien c’est mieux de le voir ! "

 

À la maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille, les effectifs ont considérablement baissé, passant de 700 à 500 détenus. Grâce notamment aux remises de peine exceptionnelles, mais la situation reste particulière pour son directeur Arnaud Soleranski. 

"C’est vrai que les détenus sont beaucoup plus maintenant seuls en cellule, plutôt qu'à deux ou trois comme précédemment. Mais les détenus sont des gens qui ont des contacts sociaux, qui ont des activités et ils ne les ont plus en ce moment et je souhaite qu’ils retrouvent tout cela prochainement ."
 
 

Pas vraiment rassuré sur les conditions de travail et de détention


Dans cette prison, un quartier a été spécialement dédié aux détenus contaminés ou présentant les symptômes. Ils sont une quinzaine, totalement isolés. Les contacts sont eux aussi réduits au strict minimum. Le député a pu se rendre compte de la situation, à la fois du côté du personnel administratif, moins exposé car l'essentiel des démarches sont dématérialisées. Mais aussi du côté de la détention, où nous n'avons pas été autorisés à filmer.
 
La visite a ainsi duré plus de 3 heures, mais n'a pas vraiment rassuré le député : "C’est clair qu’il y a des personnels qui ne viennent pas travailler. Parce qu’ ils ont peur, parce qu’ils sont vulnérables Et je peux le comprendre parce qu’on ne me donne pas toutes les garanties pour que ça se passe dans de bonnes conditions. "

En particulier le manque de masques de protection, essentiels pourtant au retour des parloirs pour les détenus et leur famille.
 
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