Hatem Ben Arfa arrivé cet hiver à Lille pour se relancer aurait eu un coup de sang dans les vestiaires samedi soir, après un nul décevant des Dogues contre Bordeaux. On connaît sa réputation d'enfant terrible du foot français. Ses heures au LOSC seraient comptées.
Va-t-il recevoir une simple sanction ou se dirige-t-il vers la résiliation de son bail ? Hatem Ben Arfa entré en jeu pour douze petites minutes samedi contre Bordeaux (0-0) est sur la sellette à Lille. L'attaquant à la réputation difficile se serait lâché contre un coéquipier (Tiago Djalo) dans les vestiaires, à la suite de la rencontre et contre le coach, Jocelyn Gourvennec. Depuis, il est à l'écart. Que va faire le club : abréger son contrat, ou pas ?
Trois mois après son arrivée, l'affaire est vue comme un dérapage. Même si rien ne sort vraiment du vestiaire, des témoignages concordent. Des éclats de voix seraient arrivés jusque dans les couloirs après le match :"Je vous confirme l'altercation hier soir dans le vestiaire du LOSC (...). Jocelyn Gourvennec a dû intervenir. Ben Arfa a dépassé les limites", affirme, Sylvain Charley, le journaliste de France Bleu Nord ,sur Twitter. Le journal L'Equipe enfonce le clou et parle "d'une fin d'aventure à Lille" pour celui qu'on surnomme HBA.
Son maillot retiré de la vitrine
Le 11 d'Hatem Ben Arfa trônait dans la devanture de la boutique officielle ce lundi matin à l'ouverture. Mais une fois le rideau de fer levé, le mannequin a été déshabillé.
Et c'est le maillot de Benjamin André qui a rapidement pris la place. Détail ou info ? Ce n'est pour le moment que le signe d'un vent qui tourne pour l'attaquant. Un symbole qui indique qu'on ne mise plus sur le joueur du côté des supporters ?
Inévitablement une page se tourne, trois mois après l'arrivée du médiatique joueur. "Le soir du match contre le PSG, des amis qui étaient à la boutique m'ont dit que le maillot de Ben Arfa partait comme des petits pains", raconte François Stock, animateur du "Bistrot d'allezlelosc", émission en podcast et sur les réseaux sociaux.
"La ligne blanche a-t-elle été franchie ?"
La vraie question ce lundi 4 avril, alors que le joueur semble avoir été mis à l'écart depuis samedi, repose sur la nature même de l'altercation. Des éclats de voix ? On sait que ça peut faire partie de la vie d'un vestiaire. Les hommes de Jocelyn Gourvennec ont quitté la pelouse dans la frustration de points perdus : face à des Girondins affaiblis, à la défense passoire, les Dogues promettaient une belle victoire et il n'en a rien été. Avec un nul 0-0, ils sont même plutôt passés à côté de leur match, surtout devant. Dans ce contexte tout peut déraper très vite.
"La ligne blanche a t-elle été franchie c'est ça la question. Un coup de gueule ça arrive. Mais si le collectif est en danger après ça, c'est pas pareil", explique François stock qui a toujours plutôt approuvé l'arrivée du joueur malgré sa réputation.
Ben Arfa a quitté le PSG et Bordeaux dans des situations de conflits. C'est toujours très volcanique avec lui. "C'est un pari du président Létang. Il le connaît bien. Il a eu raison d'essayer. Sur 6 mois, il ne risquait pas grand-chose."
Je ne dis pas qu'il faut le virer, il faut évaluer l'importance de la réaction autour. On ne sait rien. Samedi soir je l'ai vu descendre du bus à son arrivée il était tout sourire. Il ne semblait pas frustré par le manque de temps de jeu. C'était de la com? ou pas ? La priorité maintenant ça reste le groupe.
François Stock, supporter et animateur du Bistrot d'allezlelosc
Depuis quelques temps déjà, HBA peut sembler en manque de temps de jeu. Il n'a joué que 330 minutes depuis son arrivée mi-janvier. Et en trois mois, on le résume avec une passe décisive. Les sceptiques sont plus que jamais persuadés qu'ils avaient raison de douter de l'opportunité pour les Dogues d'intégrer un tel joueur dans le groupe, capable de souffler le chaud, comme le froid.
A 35 ans et sans club, Haten Ben Arfa semblait heureux de rebondir à Lille, à son arrivée en janvier 2022. Mettre un terme précoce à son contrat ne devrait pas représenter un gouffre énorme pour le club : son salaire mensuel est estimé par tous les observateurs dans une fourchette de 70 à 80 000 euros. Il lui reste trois mois de contrat. Il n'a pas mis les pieds à Luchin, dimanche, pour la séance de décrassage. Le dossier de l'international français est sans aucun doute sur le bureau du Président. S'il y a bien eu manque de respect envers le coach, la suite paraît compromise. "On joue trop bas ici. On ne joue pas comme une équipe qui prétend à une place en Coupe d’Europe. Ce n’est pas Guingamp ici !", ce seraient ses mots, rapporte RMC Sport. Le prochain match est prévu dimanche, d'ici là le club devrait communiquer officiellement sur les conclusions de l'affaire.