Si tous les Lillois connaissent l’Institut Pasteur de Lille, peu savent qu’on y trouve un musée. Visite de ce lieu « témoin de découvertes historiques où le temps semble s’être arrêté, alors que le mouvement continuel de l’innovation continue de s’y agiter ».
Du haut des escaliers, les hologrammes des chercheurs Louis Pasteur, Albert Calmette et Camille Guérin accueillent les visiteurs. Au mur, une horloge remonte le temps. Le ton est donné : le musée de l’Institut Pasteur de Lille, c’est avant tout un saut dans le passé.
Des serpents venimeux étudiés par Calmette dans ses recherches sur le vaccin
Depuis 2017, le musée a pris place dans ce qui fut les appartements privés du Dr. Albert Calmette. Dans la première salle du musée, un bref retour historique sur l’Institut, crée en 1894 suite à une épidémie de diphtérie. Puis, dans les deux salles suivantes, des explications pédagogiques sur les différentes découvertes des chercheurs ayant officié à l’Institut. « On propose différents niveaux de lecture. On peut aussi bien intéresser des enfants que des chercheurs chevronnés », explique Delphine Fourmy, responsable du musée.
On découvre notamment comment les travaux d’Albert Calmette ont mis fin à la théorie des « générations spontanées », initiée par Aristote, qui pensait que les souris naissaient dans les sacs de farine et les oiseaux des feuilles tombées des arbres. On ne perd pas en poésie pour autant : la scénographie du musée, conçue par un collectif d’artistes, rappelle à s’y méprendre l’univers d’Harry Potter. Miroirs magiques, esprits fantômes, photos animées : tout y est.
Passé, présent, futur
Plus loin, on apprend comment que le concept du vaccin a été découvert grâce à des poules. Un cabinet de curiosités a été installé dans le bureau du Dr. Calmette. Les instruments -authentiques ! — ayant servis à la conception du vaccin contre la tuberculose y sont présentés.
La dernière salle du musée est justement nommée la « salle du présent et du futur ». Une molécule d’ADN géante y trône : « Les concepteurs du musée ont interrogé les chercheurs de l’Institut sur ce qu’était pour eux l’avenir de la Science. Ils ont répondu que toutes les solutions se trouvaient dans l’ADN », raconte Mme Fourmy.
La sculpture a aussi une explication philosophique : « Elle représente aussi la vie sans fin d’Archimède, parce que la recherche n’a pas de fin. Tout comme la science, elle va très lentement [la sculpture tourne sur elle-même] et s’arrête parfois pendant un moment. » De quoi ravir les esprits les plus scientifiques comme les plus rêveurs.
Visites guidées les mercredis 20 février et 20 mars à 12h30
Ouverture public
Samedi et dimanche : 10h - 12h / 14h - 17h
Tarifs
Plein : 5€
Réduit : 3€ (12-25 ans, étudiants, demandeurs d'emploi, personnes en situation de handicap)
Gratuit : moins de 12 ans et détenteurs de la carte City-Pass
Visite guidée : 9.50€/8€
Plus d'informations sur le site du musée