L'association "Une touche d'Espoir" a donné l'alerte sur Facebook.
L'association "Une touche d'Espoir", qui vient en aide aux plus démunis, a alerté sur sa page Facebook lundi 12 mars de l'amende de 200 euros reçue dimanche par un homme sans-abri pour des faits de "mendicité"
C'est devant la gare Lille-Flandres que les membres de l'association, en maraude dans le centre-ville, ont croisé cet homme qui leur "explique sa mésaventure".
Ils prennent alors en photo son amende, classée dans "Autres infractions" qui vaudrait d'ordinaire 150 euros, mais dont la note monte à 200 euros au-delà de 24 heures.
Une touche d'Espoir
PARTAGEZ SVP, CA SE PASSE À LILLE Hier, à Lille. Touche d'espoir maraude dans le centre ville pour distribuer des repas frais aux sans abris. Nous croisons l'un deux devant la gare. Il nous explique...
"Des dispositions réglementaires s'appliquent dans les stations de métro" rappelle l'association qui note toutefois que c'est "souvent là que des sans abris se mettent à l'abri du froid ou mendient."
Le seul fait d être assis au bas d'un escalator peut leur valoir cette sanction
"Tout sans abri qui se trouverait dans cette situation à Lille peut être sanctionné d'une amende pouvant aller jusqu'à 200 euros" peut-on également lire. "Sans aucune incivilité, agression, sans aucun trouble à l'ordre public, le seul fait d être assis au bas d'un escalator peut leur valoir cette sanction."
Verbalisation "après plusieurs rappels"
Transpole, de son côté, note que cette personne a été verbalisée pour mendicité "après plusieurs rappels par le personnel Transpole".
Se disant "conscient des difficultés rencontrées par les personnes en situation de grande précarité", Transpole met en avant sa collaboration avec "l’association ABEJ Solidarité pour aider les plus vulnérables" via des maraudes de "deux éducateurs de l’ABEJ" pour "proposer aux personnes dans le besoin une aide et un accompagnement vers des structures d’hébergement, de soin ou d’emploi"
Dans le même temps, l'entreprise souligne "l’interdiction de pratiquer toute forme de mendicité dans l’enceinte des transports guidés de voyageurs" sous peine d'une amende de quatrième classe.
"Si ces dispositions imposent à nos personnels de faire preuve de fermeté dans un souci de confort de l’ensemble des voyageurs, ils œuvrent autant que possible avec bienveillance et pédagogie" assure Transpole.
Et en cas de non-paiement ?
Et dans un cas comme celui-ci où la personne ne peut pas payer ? L'association "Une touche d'Espoir" précise dans son post qu'un autre SDF "à déjà fini en garde à vue après avoir eu plusieurs de ces amendes."
Surtout, elle souligne que si "un sans abri retrouve une situation et un emploi demain, il aura à assumer le recouvrement de ces sommes par la société Transpole ou le Trésor public"